L’auteur propose de montrer en quoi le fait du ravage est à appréhender comme une « quasi-structure » relative au féminin, inscrite dans la logique de l’amour. Du rapport à la mère au rapport à l’amant, le ravage se fait mis à l’épreuve de l’amour, mettant en évidence une logique au-delà du phallus et impliquant le corps. Le paradigme de l’adolescence et plus particulièrement le symptôme anorexique mettent en lumière le statut du corps et de sa jouissance pour le sujet féminin. Derrière les semblants, quand ils se dénouent, surgit le réel du ravage. L’amour mène au ravage quand il demande encore plus d’identité, encore plus d’être. Le ravage débouche sur l’hainamoration, cette zone de l’expérience analytique que Jacques Lacan a mise en évidence dans la veine de ce qu’il nomme les passions de l’être. La haine comme passion fondamentale est ici interrogée dans son statut pour être réhabilitée dans un lien social contemporain qui s’attelle à évacuer la dimension du manque et de l’altérité alors que le corps, lieu de l’Autre par excellence, en paie le prix.

The author proposes to show in what devastation does it is to be apprehended like a “quasi-structure” relative to female, registered in the logic of the love. Report/ratio with the mother with the report/ratio with the lover, the devastation is done put to the test of the love, highlighting a logic beyond the phallus and implying the body. The paradigm of adolescence and more particularly the symptom anorexic clarify the statute of the body and its pleasure for the female subject. Behind the pretences, when they are untied, emerges the reality of the devastation. The love leads to the devastation when he asks even more identity, to be even more. The devastation leads to the hainamoration, this zone of the analytical experiment that Jacques Lacan highlighted in the vein of what it names passions to be. Hatred as fundamental passion is questioned here in its statute to be rehabilitated in a contemporary social link, which is harnessed to evacuate the dimension of the lack and the otherness whereas the body, place of the Other par excellence, pays the price of them.