Prothèses totales de cheville : Total ankle replacement - 31/01/11
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Résumé |
En 2010, la prothèse totale de cheville est une alternative largement concurrente à l’arthrodèse dans le traitement des lésions dégénératives et inflammatoires de la cheville.
L’amélioration des compétences chirurgicales, grâce à une formation adaptée, est un élément clé pour la qualité des poses, principalement dans son intégration globale et non plus comme un simple geste de resurfaçage. Il est impératif de concevoir la mise en place d’une prothèse totale de cheville comme un élément d’un ensemble thérapeutique qui doit tenir compte de la totalité du membre inférieur, de l’arrière- et de l’avant-pied, sans quoi cette intervention sera immanquablement un échec.
La sélection des patients est aussi un élément fondamental avant la pose prothétique. De plus, on observe un élargissement des indications à des patients plus jeunes et plus actifs et aux chevilles avec déformation majeure : comme pour toute arthroplastie, cela représente un des défis pour l’avenir.
Sans équivoque, différents travaux démontrent l’avantage biomécanique de la prothèse par rapport à l’arthrodèse. On retrouve en effet une amélioration, voire la normalisation des schémas de marche et l’amélioration des secteurs de mobilité des articulations adjacentes après prothèse. Ces analyses sont fondamentales et encourageantes dans la poursuite de ce «challenge» chirurgical. L’étude de la biomécanique normale de la cheville et l’analyse des échecs des précédents implants ont conduit à la mise au point d’une nouvelle génération de prothèses.
Les méta-analyses actuelles ont évalué des taux de complications comparables entre les chirurgies de prothèses totales et d’arthrodèses, tout en pondérant qu’il s’agit de patients probablement différents. Sur la base du registre suédois, on observe un taux de survie à 5 ans de 77 % et une nette amélioration des résultats si le chirurgien a posé plus de 30 implants.
Les résultats provenaient pour la plupart d’études de séries des promoteurs eux-mêmes, mais eux aussi colligeaient le nombre de cas le plus important. De nouvelles séries hors concepteur commencent actuellement à être disponibles.
La mise en place d’un registre national et/ou international de suivi des prothèses totales de cheville est indispensable, afin de pouvoir bénéficier de courbes de survie et de taux de complications plus objectifs. Ce serait sûrement, à moyen terme, une façon de valider le bien fondé du concept des prothèses totales de cheville et de répondre aux multiples questions que posent encore les arthroplasties prothétiques de la cheville.
Summary
Total ankle replacement represents in 2010 a valuable alternative to arthrodesis in the treatment of degenerative and inflammatory conditions of the ankle.
Improved specific training and education, leading to better surgical skills, are key elements to achieve accuracy in the positioning of the prosthesis. Implantation of an ankle prosthesis must therefore be viewed as part of a global therapeutic plan, taking into account the whole lower extremity, the hindfoot and the forefoot, and not as a simple resurfacing action, otherwise this intervention will inevitably be a failure.
Patient selection is also a fundamental element before considering implantation of an ankle prosthesis. Moreover, this represents one of the challenges for the future as indications are being extended to younger and more active patients, and also to ankles with major deformities
Several studies have demonstrated without any doubt the biomechanical advantage of an ankle prosthesis compared to an arthrodesis. Following total ankle replacement, improvement or even normalization of the gait patterns and of the mobility of the adjacent joints can indeed be noted. These analyses are fundamental and their results are encouraging in the pursuit of this surgical challenge
Recent meta-analyses have evaluated the complication rate of total ankle replacements compared to arthrodeses, taking into account probable variations in demographics and aetiologies. The Swedish register shows a survival rate of 77% at 5 years and clearly shows a significant improvement in the end results if the surgeon has performed more than 30 total ankle replacements.
Most previous results, commented in literature, were from studies by the designers of the prostheses, as they collected the largest number of patients. More and more surgeons not implicated in the development and design of prostheses are now reporting their own results.
The implementation of national or international registers in the follow-up of total ankle replacements appears essential, if we wish to obtain more objective and accurate survival and complication rates. This would be, at mid-term follow-up, a way to validate the results and to answer the multiple questions that total ankle arthroplasty has raised.
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