La prothèse unicompartimentale du genou : indications et technique opératoire : Unicompartmental knee arthroplasty: indications and surgical technique - 31/01/11
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Résumé |
La prothèse unicompartimentale du genou (UNI) s’adresse aux patients présentant une usure d’origine arthrosique affectant un seul compartiment fémorotibial médial ou latéral. Leur indication repose sur un certain nombre de critères extrêmement stricts dont va dépendre le résultat. L’usure doit provenir d’une arthrose dégénérative ou être secondaire à une nécrose aseptique du condyle interne. L’indication ne concerne pas les atteintes en relation avec un rhumatisme inflammatoire. Le patient doit avoir un âge ou un niveau d’activité compatible avec une indication d’arthroplastie. Son poids ne doit pas être excessif et, plus précisément, son indice de masse corporelle doit être inférieur à 30 kg/m2. Le système ligamentaire doit être intact, en particulier le pivot central. Le défaut d’axe associé doit être modéré, presque totalement réductible en stress et, en tout état de cause, le défaut d’axe résiduel, après correction de la composante d’usure par la «cale» unicompartimentale, ne doit pas dépasser 7 à 10° de varus ou de valgus.
Ces conditions très restrictives font que les indications idéales d’UNI sont rares. Elles ne représentent pas plus de 15 % des arthroplasties du genou pour les chirurgiens qui en ont l’expérience. Les équipes expérimentées dans cette technique sont donc peu nombreuses et certains chirurgiens ne l’utilisent même jamais. Si les résultats de certaines séries anciennes ont pu inquiéter les utilisateurs potentiels, on peut affirmer aujourd’hui que les séries récentes, dont les indications et la technique correspondent aux critères modernes d’utilisation, font état de résultats aussi fiables que ceux des prothèses totales du genou, au moins au recul de 10 ans. Au-delà, on se heurte au risque d’usure du polyéthylène lié aux contraintes techniques d’utilisation de l’UNI qui obligent à laisser persister le défaut d’axe constitutionnel du patient. En effet, si on ne veut pas prendre le risque d’une extension rapide de l’arthrose au compartiment opposé, on doit se contenter de redonner au membre opéré l’angle qu’il avait constitutionnellement avant que ne survienne l’usure. Ceci fait, de facto, de l’UNI un procédé chirurgical soumis à des contraintes d’usure dont l’indication devra être adaptée au statut des patients et le pronostic bien expliqué. Nous consacrerons une longue partie de cet exposé à la description des règles précises de mise en place des UNI dont dépendent le résultat et la durée de vie des implants.
Summary
Unicompartmental knee arthroplasty (UKA) may be considered in patients with degenerative arthritis affecting a single femorotibial compartment of the knee (medial or lateral). Avascular necrosis of the medial condyle is also an excellent indication. Unicompartmental arthritis due to inflammatory disease is a contra-indication.
Indications for UKA are based on very strict criteria. Patient age or activity level should be compatible with an arthroplasty. The body mass index should be less than 30 kg/m2. Ligaments should be intact, particularly the anterior cruciate ligament. The overall deformity should be moderate, almost reducible under stress, and the residual varus or valgus angulation after correction for the axis deviation due to wear should not exceed 7° to 10°. As a consequence of these very restrictive criteria, only few patients are ideal candidates for UKA. The proportion of UKA’s rarely exceeds 10% of the total number of arthroplasties performed by experimented teams. For this reason, very experienced teams are scarce, and many orthopaedic surgeons state that they never perform UKA. However, recently published results with modern designs of UKA, used according to the recommendations of experts, demonstrate that UKA compares favourably with total knee arthroplasty (TKA), at least for the first decade. After 10 years Uni’s are confronted with the risk of wear due to the very requisites for their implantation. In order to decrease the risk of early degeneration of the opposite compartment, the principle of only restoring the constitutional varus or valgus axis of the patient should indeed be respected. UKA acts as a wedge which should not compensate more than the exact amount of wear. As a result, UKA is exposed to wear beyond 10 years and should be considered as a temporary procedure, except in older patients. We will specify in detail the very precise rules for implantation in the section covering the surgical technique.
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