Interaction gènes-environnement dans les troubles affectifs - 14/01/11
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Résumé |
Le kindling et la sensibilisation comportementale furent probablement les premiers parmi les modèles animaux des troubles affectifs à suggérer que des interactions gènes-environnement puissent intervenir dans la physiopathologie de ces affections. La sensibilisation croisée entre le stress, les toxiques et les épisodes thymiques était censée être sous-tendue par l’induction d’une série de facteurs transcriptionnels, tels que le proto-oncogène c-fos, susceptible d’altérer secondairement l’expression génique par liaison aux sites ADN et induction d’ARN messagers pour des molécules exerçant des effets à long terme. Cette hypothèse anticipait de fait le domaine de l’épigénétique actuellement défini comme celui des modifications fonctionnelles de l’ADN ne s’accompagnant pas d’altérations de sa séquence. Les modifications épigénétiques sont le plus souvent régulées par la méthylation de l’ADN et l’acétylation des histones qui sont habituellement respectivement associées à la répression et l’activation de la transcription génique. Dans les modèles animaux, il a été montré que les parents avaient la capacité de remodeler les marques épigénétiques et donc d’affecter l’expression génique de leur descendance alors que l’adversité au sein de l’environnement pouvait diminuer l’investissement parental et altérer de la sorte le développement phénotypique. En relation avec ces travaux, un certain nombre d’équipes ont cherché à identifier des modifications de l’expression génique en post-mortem dans le cerveau de patients souffrant de troubles affectifs.
Finalement, les interactions gène-environnement ont pu être directement étudiées, chez l’animal et l’homme, en testant comment un polymorphisme fonctionnel au sein de gènes candidats pouvait modérer l’influence d’événements stressants sur l’expression comportementale. Des résultats intéressants ont été mis en évidence et répliqués pour les dépressions unipolaires, toutefois les données sont plus éparses concernant le trouble bipolaire. Les résultats de telles études permettent l’élaboration de modèles plus sophistiqués dans le domaine de la génétique des troubles uni et bipolaires.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Abstract |
Kindling and behavioural sensitization were probably the first among the animal models of affective disorders, to suggest that genes-environment interactions were likely to be involved in the pathophysiology of these disorders. Cross-sensitization among stressors, drugs of abuse and illness episodes was deemed to be supported by the induction of a series of transcription factors, such as the proto-oncogene c-fos that subsequently alter gene expression by binding at DNA sites and inducing mRNAs for substances that may exert effects over long time periods. This was an anticipation of epigenetics which is currently defined as a functional modification to the DNA that does not involve an alteration of sequence. Epigenetic modifications are most commonly regulated by DNA methylation and histone acetylation which are usually associated with the silencing and activation of gene transcription, respectively. In animal models, it was shown that parents can actively remodel epigenetic marks, and thus affect patterns of gene expression in the offspring, whereas environmental adversity decreases parental investment in the offspring and thus alters phenotypic development. In line with this, some laboratories have sought to identify changes in gene expression in post mortem brain samples of humans with affective disorders. Finally, gene-environment interactions have been directly studied, both in animals and humans, by testing how a functional polymorphism in candidate genes would moderate the influence of stressful life events on behavioural expression. Interesting results have been found and replicated for unipolar depression, however date are scarce for bipolar disorder. Findings from these studies allow the building of more sophisticated models for unipolar and bipolar genetics.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Gène, Environnement, Interaction, Dépression, Troubles affectifs, Trouble bipolaire
Keywords : Gene, Environment, Interaction, Depression, Affective disorders, Bipolar disorder
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Vol 36 - N° S6
P. S167-S172 - décembre 2010 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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