Agrégation des maladies auto-immunes - 04/01/11
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Résumé |
Les maladies auto-immunes (MAI) constituent aux États-Unis une des premières causes de mortalité et de morbidité de la femme jeune et d’âge moyen (< 65 ans). La grande hétérogénéité des pathologies regroupées sous le terme de MAI concourt très probablement à une sous-estimation des conséquences socioéconomiques qui leur sont imputables. L’incidence des pathologies auto-immunes varie de 1/100 000 individus-année (cirrhose biliaire primitive, sclérodermie systémique [ScS]) à plus de 20/100 000 individus-année (maladie de Basedow, polyarthrite rhumatoïde [PR]). La prévalence globale des MAI est d’environ 3 %. Ces données sous-estiment vraisemblablement l’incidence et la prévalence des MAI du fait d’une prise en compte non exhaustive des pathologies par les auteurs, mais aussi du fait de l’absence ou des modifications des critères diagnostiques d’un groupe très hétérogène de maladies regroupant des MAI systémiques et des MAI spécifiques d’organes.
Les observations cliniques d’agrégation familiale et/ou individuelle de MAI ont conduit à émettre l’hypothèse d’un possible déterminisme génétique commun. Aujourd’hui, l’implication du locus HLA dans la susceptibilité génétique des pathologies auto-immunes a été clairement démontrée. Toutefois, pour la plupart de ces pathologies, le locus HLA ne contribue que modérément au risque génétique global, suggérant ainsi l’intervention d’autres facteurs de susceptibilité non-HLA. Parmi les facteurs génétiques récemment mis en évidence, PTPN22, STAT4 ou encore IRF5, ceux-ci sont partagés par des maladies dysimmunitaires aussi variées que la PR, le lupus, le Gougerot-Sjögren, la ScS ou encore le diabète de type 1. Ainsi, l’existence d’un fond génétique partagé sous-tend l’existence de voies physiopathologiques communes aux maladies auto-immunes et donc, potentiellement, l’identification de nouvelles cibles thérapeutiques. Par ailleurs, cette notion implique de chercher systématiquement l’apparition simultanée d’autres maladies dysimmunitaires chez les patients atteints de connectivites. Cette agrégation individuelle n’est pas rare ; elle varie de 15 à 35 % selon les pathologies étudiées et doit orienter le rhumatologue vers une prise en charge thérapeutique plus spécifique de ces patients.
Plan
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