Pour la main, les prothèses sont-elles un bon choix ? - 04/01/11
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Résumé |
Le nombre d’os et d’articulations présents à la main en fait, en théorie, un terrain privilégié d’application des remplacements prothétiques. Cependant, en dépit de projets ambitieux, les différentes prothèses proposées jusqu’à ce jour ont plutôt apporté des désillusions qu’un développement régulier, avec un nombre d’indications prothétiques plutôt en nette baisse par rapport à une période où l’essor des prothèses en silicone avait laissé planer l’espoir de solutions fiables et durables pour remplacer à loisir tous les os du carpe et les articulations digitales. La sévérité et la fréquence des siliconites au poignet a marqué un réel coup d’arrêt à cette chirurgie arthroplastique ; en conséquence, de multiples alternatives non prothétiques ont été mises au point et permettent en fin de compte de faire face à toutes les situations. Elles laissent très en retrait les indications arthroplastiques par rapport au reste de l’orthopédie.
Certaines indications restent néanmoins utiles ou incontournables, principalement pour le remplacement des articulations digitales où l’arthrodèse ne peut être, du fait de la mobilité nécessaire, une alternative valable. Ainsi, les solutions prothétiques restent le seul recours pour les articulations à grand débattement comme les métacarpophalangiennes et les interphalangiennes proximales, avec une discussion qui se fait alors essentiellement sur le type de matériel prothétique à choisir. Pour la trapézométacarpienne, la qualité des résultats des trapézectomies rend le recours aux prothèses facultatif. Cependant, les suites opératoires, beaucoup plus courtes en cas de prothèse, en font une alternative intéressante pour les patients âgés, moins soumis aux aléas évolutifs des dégradations prothétiques.
Les grands développements attendus concernent l’ensemble des pièces osseuses du carpe que l’on aimerait pouvoir remplacer en cas de nécrose, de pseudarthroses ou de dégradation arthrosique, objectif qui se heurte à une complexité mécanique non rencontrée pour les autres articulations de l’organisme. La raison en est le nombre de surfaces articulaires et l’importance des stabilisations ligamentaires de ces différents os du carpe, qui subissent en outre des mouvements multidirectionnels incessants et complexes. Ainsi, à ce niveau, les tentatives sont en cours, exposant à tous les risques des études dont les résultats ne seront lisibles qu’avec le temps et dont les résultats immédiats peuvent être, comme par le passé, flatteurs dès le départ.
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