Résumé

L’ostéonécrose aseptique (ONA) de la tête fémorale résulte d’une nécrose ischémique épiphysaire prolongée, qui répond à de multiples mécanismes. C’est une pathologie fréquente et redoutable, car son évolution est péjorative dans un nombre élevé de cas. En effet, elle est à l’origine de 10 % des poses de prothèses totales de hanche. La chirurgie prothétique reste le traitement le plus efficace, mais l’âge souvent jeune des patients a incité, dès avant les prothèses performantes, au développement de thérapeutiques chirurgicales alternatives, et en particulier au forage de la zone nécrosée.

L’efficacité du forage simple a été évaluée dans de nombreuses études ouvertes qui, dans la majorité des cas, ont conclu à son efficacité lorsqu’il était réalisé pour des ONA de petit volume. En fait, il est fort probable qu’une partie de ces bons résultats était liée à l’histoire naturelle peu évolutive de ces ONA de faible volume, car les rares études randomisées et contrôlées n’ont pas démontré la supériorité du forage sur le traitement médical.

Des alternatives au forage seul ont été proposées : greffe de cellules de moelle osseuse ou de cellules souches, utilisation d’un greffon osseux vascularisé ou non, injection de facteurs de croissance ou de différenciation. Ces études qui, souvent, ont rapporté des résultats encourageants ont un niveau de preuve insuffisant pour autoriser toute conclusion.

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