Cancer de la prostate. Épidémiologie. Facteurs de risques. Anatomopathologie - 01/01/04
A. Valeri : (Praticien hospitalier)
Service d'urologie, Centre hospitalier universitaire de Brest, hôpital de la Cavale Blanche, boulevard Tanguy-Prigent, 29609 Brest cedex France
Service d'urologie, Centre hospitalier universitaire de Nancy, hôpitaux de Brabois, rue du Morvan, 54000 Vandoeuvre-les-Nancy France
Service d'urologie, hôpital Tenon, 4, rue de la Chine, 75020 Paris France
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Résumé |
Le cancer de la prostate (adénocarcinome prostatique) est devenu un problème de santé publique de premier plan au cours des quinze dernières années, comme en témoignent les données épidémiologiques (10 104 décès en France en 2000). Deux facteurs sont principalement en cause : le dosage sanguin de l'antigène prostatique (PSA), utilisé en routine depuis la fin des années 1980, qui permet le diagnostic à un stade précoce avant l'apparition de symptômes, ainsi que l'allongement de la durée de vie. Cancer rare avant 50 ans, sa fréquence croît fortement avec l'âge, ce qui le place au premier rang des cancers chez l'homme en France. La cause en reste inconnue mais l'origine ethnique et des antécédents de cancer de la prostate ou du sein dans la famille constituent des facteurs de risque établis. Les gènes de prédisposition à ces formes héréditaires restent cependant à identifier. D'autres facteurs génétiques (polymorphismes), eux-mêmes combinés à des facteurs d'environnement, tels que l'alimentation, ont été incriminés, pouvant expliquer les variations géographiques de l'affection. Sur le plan moléculaire, les mécanismes en cause dans l'initiation et la progression tumorale restent encore obscurs. Diverses altérations génétiques ont été identifiées au sein du génome des cellules cancéreuses à différents stades de l'affection (néoplasie intraépithéliale, cancer localisé, localement avancé ou métastatique, échappement hormonal). La séquence exacte et la nature des événements moléculaires complexes restent cependant à préciser avant de pouvoir les utiliser en routine pour la détermination d'individus à risque ou comme facteurs pronostiques, voire comme cibles thérapeutiques. L'anatomopathologie occupe une place centrale dans cette pathologie pour le diagnostic. La néoplasie intraepithéliale (PIN) est la lésion précancéreuse de la majorité des adénocarcinomes, ces derniers siégeant pour 70 % d'entre eux dans la partie périphérique de la glande prostatique. La classification de Gleason constitue la référence actuelle pour déterminer l'agressivité tumorale et classer les adénocarcinomes dont l'hétérogénéité est la règle (coexistence au sein de la tumeur de contingents cellulaires de différenciation variable). Cette classification anatomopathologique permet de distinguer des tumeurs au potentiel évolutif et au pronostic différents, orientant la stratégie thérapeutique dans les formes localisées ou localement avancées.
Mots-clés : Cancer de la prostate, Épidémiologie, Facteurs de risque, Génétique, Anatomopathologie
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