Nouvelles cibles thérapeutiques dans le traitement de l’ostéoporose - 04/01/11
pages | 12 |
Iconographies | 3 |
Vidéos | 0 |
Autres | 0 |
Résumé |
Les progrès en biologie du tissu osseux, qui découlent en partie de l’élucidation du mécanisme moléculaire de maladies humaines génétiques rares, ont permis de découvrir de nouvelles cibles pour le traitement de l’ostéoporose. Ces cibles ont permis de développer des agents thérapeutiques antirésorbants ou ostéoformateurs. La cible dont le développement est le plus avancée est le RANKligand (RANKL), une cytokine indispensable à la différenciation ostéoclastique. Un anticorps contre le RANKL, dénommé dénosumab, administré tous les 6 mois, permet une augmentation de la densité osseuse et une diminution des marqueurs de résorption plus importante que les bisphosphonates. La différence majeure par rapport à cette autre classe pharmacologique est la réversibilité rapide du traitement due à son absence d’accumulation osseuse. On attend la publication des résultats de la phase III qui est terminée. La deuxième cible est la cathepsine K. Il s’agit d’une enzyme spécifique de l’ostéoclaste nécessaire à son activité de résorption. Un inhibiteur de la cathepsine K, l’odanacatib, est actuellement en phase III. L’intérêt de ce nouvel antirésorbeur est, outre l’absence d’accumulation osseuse, la persistance le long de l’os d’ostéoclastes inactifs, ce qui permettrait de moins diminuer la formation du fait du couplage ostéclastes/ostéoblastes. Le tériparatide est le seul agent thérapeutique purement ostéoformateur actuellement sur le marché. Le récepteur sensible au calcium (CaSR), dont dépend la sécrétion de parathormone, est une cible des traitements ostéoformateurs de l’ostéoporose. L’inhibition de ce récepteur permet une stimulation intermittente de la parathormone qui pourrait exercer son rôle anabolique indirectement. Enfin, beaucoup d’espoirs se portent sur la cible la plus récente, la sclérostine. Il s’agit d’une protéine synthétisée uniquement dans le tissu osseux par les ostéocytes et qui inhibe la formation osseuse. Les inhibiteurs de la sclérostine pourraient augmenter la formation osseuse d’une manière importante. Des études expérimentales chez l’animal sont encourageantes et des études de phase II sont en cours, mais l’efficacité sur la masse osseuse chez l’homme n’a pas encore été montrée. D’autres protéines ostéoblastiques, comme Dickkopf-1 (DKK-1), sont impliquées dans la voie de Wnt, qui est importante pour la formation osseuse, et pourraient devenir des cibles pour de nouveaux traitements de l’ostéoporose si elles ont une spécificité pour le squelette. Le traitement de l’ostéoporose dans les années qui viennent pourrait bien être bouleversé par ces nouveaux traitements.
Plan
© 2009 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L'accès au texte intégral de ce chapitre nécessite l'achat du livre ou l'achat du chapitre.
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’achat d’article à l’unité est indisponible à l’heure actuelle.
Déjà abonné à ce produit ?