P222 Rôle de l’âge et du sexe dans l’insulinorésistance chez les adolescents de poids normal ou en excédent pondéral - 21/12/10
Résumé |
Objectif |
La sensibilité à l’insuline est réputée diminuer physiologiquement à la puberté, particulièrement chez les filles. L’objectif de notre étude était d’examiner chez les adolescents de poids normal, obèses ou en surpoids de même âge, les déterminants de l’indice HOMA, modèle d’évaluation de l’insulinorésistance (IR) validé chez les enfants.
Patients et Méthodes |
Il s’agit de 131 adolescents constantinois scolarisés (68 filles, 63 garçons), examinés en 2007, âgés de 12 à 18 ans, indemnes de maladies métaboliques : 89 de poids normal et 42 en excédent pondéral selon les normes de l’IOTF (30 en surpoids et 12 obèses), qui ont bénéficié d’un examen clinique et d’un bilan biologique (insulinémie et glycémie à jeun) dans un laboratoire central.
Résultats |
Sur l’ensemble de la population étudiée, le HOMA était corrélé significativement à l’âge (p = 0,001) et était plus élevé chez les filles (2,39 ± 1,22 vs 1,92 ± 1,21 chez les garçons ; p = 0,032). Chez les adolescents de poids normal, le HOMA était aussi corrélé à l’âge (p = 0,005) et était également plus élevé chez les filles (2,06 ± 0,94 vs 1,62 ± 0,86 chez les garçons ; p = 0,02). Chez les adolescents en excédent pondéral, cet indice n’était pas corrélé à l’âge ni au sexe. L’indice HOMA différait significativement entre les 3 groupes étudiés : 1,85 ± 0,93 chez les adolescents sans excédent pondéral, 2,61 ± 1,22 chez ceux en surpoids et 3,42 ± 2,03 chez les obèses (p < 0,0001). L’IR définie par un HOMA > 2,67 (quartile supérieur de la population globale) était associée dans la population globale à l’âge (p < 0,0001), à l’IMC (0,02) et non au sexe, et demeurait seulement associée à l’âge quand on considérait séparément les adolescents de poids normal (p = 0,007) et ceux en surpoids ou obèses (p = 0,02). Elle était retrouvée chez 32 adolescents en affectant un pourcentage plus élevé d’obèses et de surpoids (38,1 %) que d’adolescents de poids normal (17,9 %).
Conclusion |
Nos données confirment que la sensibilité à l’insuline baisse avec l’âge chez les adolescents et suggèrent qu’elle est plus faible chez les filles que chez les garçons de poids normal et que l’IR affecterait deux fois plus souvent les adolescents en excédent pondéral.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 36 - N° S1
P. A91 - mars 2010 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.