P201 Hypoglycémie prolongée sous répaglinide (Novonorm®) - 21/12/10
Résumé |
Introduction |
Les glinides, dont le représentant en France est le répaglinide ont une demi-vie courte. Le risque d’hypoglycémie sévère est moins marqué que pour les sulfamides. Nous rapportons l’observation d’un patient qui a présenté des hypoglycémies graves et prolongées dans un contexte d’infection sévère.
Observation |
Un homme de 63 ans, est hospitalisé pour altération de l’état général. Il présente un diabète de type 2 depuis 2 ans (HbA1c à 6,9 %), dans un contexte d’obésité, d’hypertension et de coronaropathie stable.
Un épisode fébrile débute 15 jours avant son admission, résistant à une antibiothérapie probabiliste. Son traitement associe metformine 2 g/j, acarbose 150 mg/j et répaglinide (Novonorm®) 1 mg avant chaque repas. Il prend par ailleurs bisoprolol 2,5 mg, ramipril 10 mg, amlodipine 5 mg, omeprazole 20 mg, clopidogrel et simvatatine-ezetrol 20.
Il présente à son arrivée à 10 h une hypoglycémie symptomatique à 0,38 g/l resucrée per os et injection de G 30 %. Malgré l’apport IV de1 litre de G 10 % sur 12 h, la glycémie est à 0,98 g/l à midi, à 0,26 à 14 h, 0,29 à 17 h 0,41 à 18 h et se normalise au dessus de 0,7 g/l à 2 h du matin le lendemain. Deux ampoules de 20 cc de G 30 % sont injectées à 10, 14 et 18 h, et à 20 h un flacon de 250 cc de G 30 % est administré sur 12 h.
L’examen révèle une pneumonie à pneumocoque. Il existe une insuffisance rénale fonctionnelle avec une créatinine à 179 mcmol/l (N : 44–106), une urée à 2xN, un syndrome inflammatoire marqué, aucune anomalie hépatique.
Discussion |
Si les hypoglycémies sont habituelles sous insulinosécréteurs, la demi-vie d’élimination du repaglinide (1 heure) et son élimination totale en 4 à 6 heures expliquent la rareté des hypoglycémies graves et prolongées.
Conclusion |
Cependant comme l’illustre cette observation, la conjonction d’un sepsis sévère, d’une insuffisance rénale transitoire et les interactions médicamenteuses (Bêta-bloquant, IEC, Omeprazole notamment) peuvent majorer, tout en la prolongeant de façon tout à fait inhabituelle, l’hypoglycémie induite par le repaglinide.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 36 - N° S1
P. A86 - mars 2010 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.