P157 Un traitement par Exenatide peut-il permettre d’interrompre durablement une insulinothérapie dans le diabète de type 2 ? - 21/12/10
Résumé |
Introduction |
L’insulinothérapie dans le diabète de type 2, souvent nécessaire en cas d’échec des antidiabétiques oraux, voit parfois son efficacité limitée par les effets secondaires, notamment la prise de poids. Nous avons évalué la sécurité et l’efficacité d’un traitement par exenatide après arrêt d’une insulinothérapie chez des diabétiques de type 2.
Patients et Méthodes |
Depuis le 15/04/2008, la substitution de l’insuline par de l’exenatide a été proposée à 23 patients (12 hommes et 11 femmes) sous association insuline (dose moyenne 62 ± 42 U/j) et ADO, et ayant du mal à contrôler leur poids. Leurs caractéristiques étaient les suivantes : âge 63,4 ± 9,9 ans, ancienneté du diabète 14,5 ± 11,3 ans, durée de l’insulinothérapie 2,9 ± 2,0 ans, IMC initial 34,9 ± 7,9 kg/m2, HbA1c 7,9 ± 2,2 %. Les comparaisons ont été réalisées par test de Student (apparié ou non), test de Wicoxon ou test exact de Fisher.
Résultats |
Une insulinothérapie a dû être reprise chez 10 sujets, dont 8 au cours du 1er mois (6 pour mauvais contrôle glycémique, 2 pour intolérance digestive). Les groupes « sevrage réussi » et « reprise de l’insuline » étaient similaires concerant l’âge, l’ancienneté du diabète, la durée de l’insulinothérapie, l’IMC et l’HbA1c, mais les doses d’insuline étaient plus faibles dans le groupe « sevrage réussi » (40,7 ± 24,9 vs 95,0 ± 41,7, P = 0,002). Chez les 13 sujets (56,5 %) toujours sous exenatide et sevrés en insuline, le recul moyen est de 10,4 mois (extrêmes 4,2–17,6). Au suivi, la variation de poids est de – 4,6 ± 5,2 kg (P = 0,008), la variation d’HbA1c moyenne de – 1,18 ± 0,76 % (P < 0,001), et 11 patients ont été caractérisés par une baisse simultanée de des deux paramètres. Aucun événement indésirable n’est survenu en dehors des éventuels troubles digestifs initiaux.
Conclusion |
Le remplacement de l’insuline par de l’exenatide peut être proposé dans le diabète de type 2 lorsque le contrôle pondéral est insuffisant. Ce traitement a permis une amélioration simultanée du poids et de l’HbA1c chez près de 50 % des patients traités. La majorité des échecs est détectable au cours du premier mois, et le risque d’échec est plus important pour les patients traités par de fortes doses d’insuline. Il serait souhaitable de confirmer ces résultats chez un plus grand nombre de sujets.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 36 - N° S1
P. A75-A76 - mars 2010 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.