P113 Quel est le niveau d’activité physique des diabétiques de type 2 hospitalisés pour éducation thérapeutique ? - 21/12/10
Résumé |
Introduction |
L’importance de l’activité physique dans la prise en charge des diabétiques de type 2 (DT2) est soulignée dans les programmes d’éducation thérapeutique. Cette éducation peut se faire en milieu hospitalier, où l’inactivité physique des patients est communément admise. Néanmoins, peu de données existent sur le niveau d’activité physique (NAP) des DT2 à l’hôpital. Diffère t’il du NAP en ambulatoire ? Quels sont les paramètres corrélés à cette différence ?
Matériels et Méthodes |
Nous avons inclus, sur une période de 3 mois, 21 DT2 consécutifs, sous ADO seuls (n = 18) ou associés à une insuline basale (n = 3), programmés en éducation thérapeutique aux CHU de Bordeaux et de Fort-de-France. Le niveau d’activité physique a été mesuré par actimétrie (SenseWear®, Armband) en ambulatoire puis durant l’hospitalisation. La mesure de la composition corporelle, de la force musculaire et une enquête alimentaire ont été réalisées.
Résultats |
9 hommes et 12 femmes ont été inclus : âge 55,5 ± 9,9 ans, DT2 depuis 6,3 ± 5,2 ans, IMC : 30,1 ± 5,3 kg/m2, HbA1c : 8,2 ± 1,9 %. Leur NAP est significativement diminué en milieu hospitalier par rapport à l’ambulatoire : nombre de pas/j : 2 905 ± 1 462 vs 7 302 ± 3 510, dépense énergétique active (DEA) : 278 ± 456 vs 1 114 ± 1 542 Kcal/j et durée d’activité physique d’intensité modérée : 47 ± 77 vs 172 ± 191 min/j, p < 0,01. La diminution du nombre de pas en milieu hospitalier est inversement corrélée à l’IMC (r = −0,45) et au tour de taille (r = −0,39), p < 0,05. Celle de la DEA est associée à l’exercice d’une profession physique : −1 613 ± 2 462 (ouvrier ou agent d’entretien, n = 6) vs −525 ± 729 Kcal/j (profession sédentaire ou retraité, n = 15), p = 0,05.
Par ailleurs, il n’y a pas de corrélation entre la réduction du NAP et les autres paramètres évalués.
Conclusion |
L’activité physique est significativement diminuée chez les DT2 en milieu hospitalier par rapport à l’ambulatoire, en particulier chez les patients ayant un IMC modérément élevé et exerçant une profession physique. Des séances d’éducation physique ne devraient-elles pas être intégrées au programme d’éducation thérapeutique des DT2 en milieu hospitalier, notamment afin d’ajuster le traitement dans des conditions proches de la vie réelle ?
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 36 - N° S1
P. A66 - mars 2010 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.