P76 La correction rapide de l’hyperglycémie chronique par l’insuline réduit l’expression d’une sous-unité de la NADPH oxydase chez le diabétique de type 2 - 21/12/10
Résumé |
Introduction |
L’hyperglycémie chronique induit un stress oxydant impliqué dans la pathogénie des complications vasculaires du diabète. Nos objectifs étaient d’analyser, chez des patients diabétiques de type 2 (DT2) mal contrôlés sous antidiabétiques oraux (ADO), l’expression d’une enzyme clé du stress oxydant, la NADPH oxydase (NADPHox), et sa régulation après correction rapide de l’hyperglycémie.
Matériels et Méthodes |
L’expression des transcrits de deux sous-unités de la NADPHox, p22phox (membranaire) et p47phox(cytosolique), a été étudiée par Q-PCR (Lightcycler-Roche) dans des monocytes isolés de patients non diabétiques (ND, n = 6), DT2 contrôlés sous ADO (C, n = 6) et DT2 non contrôlés sous ADO (NC, n = 12). Dans ce dernier groupe, l’expression a été évaluée avant (J0) et après trois jours (J3) d’insulinothérapie IV normalisant la glycémie. L’expression des transcrits a été normalisée par la β-2-microglobuline.
Résultats |
Les patients des groupes C et NC sont âgés de 56,4 ± 7,9 et 64,0 ± 4,5 ans, ont un DT2 connu depuis 8,3 ± 2,9 et 9,1 ± 3,3 ans et présentent une HbA1c de 7,1 ± 0,4 % et 10,26 ± 1,0 %, respectivement. Dans les monocytes, les niveaux d’expression de la p47phox sont : 2,14 ± 0,83 (ND) ; 2,57 ± 1,16 (C) ; 3,52 ± 1,86 (NC, J0). Nous observons une tendance à l’augmentation non significative de l’expression de la p47phox dans le groupe NC à J0 vs. ND et C. En revanche, pour la p22phox, aucune différence d’expression n’est constatée entre les groupes. Dans le groupe NC, après normalisation des glycémies (J3), nous observons une diminution significative de l’expression de la p47phox: 2,57 ± 1,58 vs. 3,52 ± 1,86 (p < 0,05) sans variation significative de l’expression de la p22phox.
Conclusion |
Nos résultats montrent une tendance à l’augmentation de l’expression de la p47phox de la NADPHox chez des patients DT2 en hyperglycémie chronique et une diminution significative de cette expression lors de la correction rapide de l’hyperglycémie par une insulinothérapie IV. Ces variations d’expression, à confirmer dans des populations plus importantes, sont en faveur de la gluco-dépendance du stress oxydant dans le DT2, et suggèrent la possibilité de sa suppression rapide lors de la correction glycémique par l’insuline.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 36 - N° S1
P. A57 - mars 2010 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.