P10 Syndrome d’insulino-résistance et produits laitiers : l’étude prospective D.E.S.I.R - 21/12/10
Résumé |
Introduction |
Dans la cohorte française D.E.S.I.R., une consommation élevée de produits laitiers et/ou de calcium est associée à une prévalence plus faible du syndrome à l’entrée dans l’étude (analyse transversale). Notre but est d’étudier l’influence de la consommation des produits laitiers sur l’incidence du syndrome d’insulino-résistance (SIR) et des paramètres associés au cours du suivi de 9 ans de l’étude prospective D.E.S.I.R.
Patients et Méthodes |
Parmi les 5 212 sujets inclus dans D.E.S.I.R. (volontaires de la région Centre-Ouest), 783 cas incidents de SIR ont été recensés au cours du suivi. Les apports alimentaires ont été renseignés par auto-questionnaire. Les associations sont testées par régression logistique ou analyse de covariance, ajustées sur sexe, âge, tabac, activité physique, alcool, consommation lipidique, avec ou sans ajustement sur l’IMC.
Résultats |
La consommation de produit laitiers (autres que le fromage) et la densité calcique de la ration sont négativement corrélées à l’incidence sur 9 ans du SIR et des troubles glycémiques. La consommation de fromages est négativement corrélée à l’incidence du SIR. Ces associations persistent après ajustement sur l’IMC. Les 3 items sont associés négativement à la moyenne sur 9 ans de la pression artérielle diastolique, des triglycérides et de l’insulinémie. L’IMC augmente moins en 9 ans chez les plus gros consommateurs de produits laitiers, fromage, calcium. Le tour de taille et les triglycérides augmentent moins chez les gros consommateurs de fromage et de calcium. La pression artérielle augmente moins chez les plus gros consommateurs de produits laitiers et fromage.
Discussion |
Dans cette étude prospective, la consommation de produits laitiers diminue le risque de survenue du syndrome d’insulino-résistance et améliore les paramètres associés sur une période de 9 ans. La prise en compte dans l’analyse de facteurs comme l’alcool, le tabac, l’activité physique montre que cette relation n’est pas seulement due à des variations de comportement ou de mode de vie.
Conclusion |
La consommation de produits laitiers pourrait être associée à une diminution du risque cardiovasculaire dans la population générale.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 36 - N° S1
P. A42 - mars 2010 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.