OP1 Etude de la Technique d’Injection rapportée par les patients et les infirmières - 21/12/10
Résumé |
Introduction |
En France, 625 000 personnes ont un diabète insulino-traité. La maîtrise de la technique d’injection est un facteur important de l’efficacité thérapeutique. L’objectif de cette étude était de collecter les données des patients et des infirmières sur la réalisation de l’injection d’insuline (matériel, préparation, technique et ressenti).
Patients et Méthodes |
Cette enquête multicentrique (7 centres) ouverte était réalisée sur un soin pratiqué par le patient diabétique autonome. 134 questionnaires anonymes ont été remplis par le patient ou parent d’un enfant (<18 ans n = 22) (40 items) et par l’infirmière (12 items).
Résultats |
En moyenne les patients âgés de 42 ans (6 à 81 ans, 50% de sexe masculin), sous insuline depuis 11 ans, utilisant un stylo pour 91 %, ont une HbA1c à 8,42 % +/-1,6 (extrêmes 5,8 % à 16 %). 11 % utilisent une longueur d’aiguilles différente selon la zone, 77 % remettent l’insuline laiteuse en suspension avant utilisation. Longueurs d’aiguilles utilisées : 5-6 mm : 26 % (63 % < 18 ans), 8 mm : 65 %, 12 mm : 6 %. L’injection est plutôt faite dans l’abdomen chez les adultes, dans les bras ou cuisses chez les enfants, avec un pli (63 %), verticalement (53 %).14 % injectent dans la région la moins douloureuse, 83 % font la rotation sur le même site, 95 % alternent gauche droite. 7 % choisissent le lieu d’injection selon l’activité physique. Plus de la moitié des patients notent des lipohypertophies. Chez 51 %, les zones d’injection sont vérifiées à chaque visite médicale (3-4 fois par an) 34 % désinfectent la peau avant l’injection. 18 % (55 % en pédiatrie) ressentent quelquefois une douleur attribuée à la zone, à une mauvaise technique ou au produit injecté. 1/3 laisse l’aiguille moins de 5 secondes dans la peau, autant observent des fuites d’insuline. 38 % oublient parfois de faire leur injection. Les infirmières constatent que un quart des patients a des lipodystrophies, 62 % choisissent le site approprié, 67 % font un pli (90 % avec 2-3 doigts) 72 % injectent verticalement.
Conclusion |
L’injection doit rester la préoccupation des soignants dans le suivi à long terme des patients diabétiques. La technique d’injection doit être réévaluée régulièrement et l’autoévaluation par les patients encouragée pour contribuer à la stabilité et à l’efficacité du traitement.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 36 - N° S1
P. A110 - mars 2010 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.