P280 Le surpoids protège-t-il des conséquences délétères induites par la surnutrition ? - 21/12/10
Résumé |
Introduction |
Le but de notre étude est de mettre en évidence les adaptations métaboliques induites par une surnutrition chez des individus sains en surpoids ou minces, notamment les modifications du devenir des lipides saturés alimentaires.
Patients et Méthodes |
12 sujets (5 surpoids(S) et 7 minces (M)), âgés respectivement de 23 ± 1 vs 29 ± 3 ans (NS), d’IMC de 28,7 ± 0,4 vs 22,1 ± 0,5 kg/m2 (p = 0,0002) ont été soumis à 56 jours de surnutrition hyperlipidique (+ 760Kcal). Lors de deux journées d’exploration métabolique (avant : J0 et après : J56 la surnutrition), les modifications de la composition corporelle et celles du métabolisme glucidolipidique ont été évaluées. Le devenir des lipides alimentaires a été suivi et quantifier, dans les fractions lipidiques, grâce à l’ingestion d’un repas test contenant un traceur des acides gras (le palmitate per deutéré).
Résultats |
Tous les sujets (S et M confondus), ont augmenté leur poids de 2,8 ± 0,5 kg (p = 0,0001) et leur masse grasse de 1 187 ± 401g (p = 0,013) sans différence significative entre les S et les M. En revanche la localisation de prise de masse grasse abdominale a été différente entre les S et les M, les S stockant principalement au niveau sous-cutané (GSC) (p = 0,005), alors que les M, plus au niveau viscéral. Suite à l’ingestion du repas test, les cinétiques des paramètres glucidiques ont été identiques avant et après la surnutrition. En revanche, la concentration des acides gras non estérifiés (AGNE) a augmenté chez les S. Les oxydations lipidiques ont diminué en postprandial seulement chez les M (p = 0,04). Une corrélation positive a été trouvée entre l’augmentation de l’enrichissement du traceur dans les fractions de VLDL (very low density lipoprotein), AGNE et la prise de masse grasse viscérale.
Discussion |
Le stockage dans le tissu adipeux abdominal parait être corrélé au devenir des lipoprotéines. Les M et les S présentent un stockage différent au niveau abdominal associé à des modifications du métabolisme différentes.
Conclusion |
Les surpoids présenteraient une répartition de la masse grasse abdominale en faveur du GSC qui pourraient ainsi mieux les protéger des conséquences délétères de la surnutrition.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 36 - N° S1
P. A104-A105 - mars 2010 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.