P198 - « International Study of Nutrition Therapy in the critically ill child » : résultats préliminaires d’une unité de soins intensifs - 07/12/10
F* Settimi [1],
S Dévaud [1],
C Morzier [1],
J Depeyre [1],
C Jotterand [1],
M-H Perez [2],
J Cotting [2]
Voir les affiliationsIntroduction et But de l’étude. – La nutrition de l’enfant sévèrement malade a été peu étudiée et les recommandations nutritionnelles pour cette population manquent d’évidences. Cette étude s’intègre dans l’étude multicentrique « International Study of Nutrition Therapy in the critically ill child » dont le but est de recenser et d’évaluer les pratiques nutritionnelles actuelles.
Matériel et Méthodes. – Étude longitudinale d’observation incluant les enfants admis pour plus de 48 h et excluant ceux en soins palliatifs. Variables étudiées : anthropométrie, index de Waterlow, durée de séjour, diagnostic principal, PRISM score, mode et durée d’assistance respiratoire, modalités et type de support nutritionnel, apports énergétiques et protéiques reçus. Les apports énergétiques et protéiques ont été relevés au quotidien via le logiciel de suivi de patients et comparés respectivement aux Recommended Dietary Allowances (RDA 1989) et aux Dietary Reference Intakes (DRI 2005).
Résultats. – Cinquante enfants ont été inclus avec un âge moyen (± ET) de 4,3 ± 5,4 ans, une durée de séjour de 15 ± 21 jours et un PRISM score de 4,8 ± 4,0. Les diagnostics principaux sont 40 % de chirurgie cardiaque et 40 % d’urgence médicale ; 70 % des patients souffraient d’une dénutrition dont 12 % de degré sévère ; 84 % recevaient un support nutritionnel et 88 % une assistance respiratoire. Les apports énergétiques moyens représentaient 45 ± 20 % des RDA. L’apport protéique atteignait 1,28 g/kg/j au jour 4 d’hospitalisation. Les apports énergétiques reçus sont présentés ci-dessous en fonction du type de support nutritionnel et respiratoire. Les patients qui recevaient une alimentation orale sont âgés de 11 ± 5 ans, ceux sans assistance respiratoire recevaient 30 ± 19 % des RDA.
Tableau.
Conclusion. – La majorité des enfants reçoit un support nutritionnel et la voie entérale est utilisée pour 2/3 d’entre-eux. Ceux qui reçoivent une alimentation orale exclusive ont les apports énergétiques et protéiques les plus faibles. L’alimentation orale est moins surveillée en raison de l’absence d’outil d’estimation de la consommation alimentaire et d’espace spécifique dans le logiciel de suivi des patients. La surveillance des patients qui mangent spontanément devra être intensifiée.
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Vol 24 - N° S1
P. 142 - décembre 2010 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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