P185 - Jéjunostomie endoscopique percutanée : une analyse rétrospective des indications, du succès et de l’évolution clinique après placement - 07/12/10
M* Arvanitakis [1 et 2],
Z El Ali [1],
A Ballarin [2],
O Le Moine [1],
A Van Gossum [1 et 2]
Voir les affiliationsIntroduction et But de l’étude. – Un accès percutané direct au niveau jéjunal en vue d’administrer une nutrition entérale est une solution alternative dans les situations cliniques ou le passage par l’estomac est impossible. Le but de cette étude est d’évaluer les indications, le succès technique, les complications et l’évolution globale chez les patients qui ont bénéficié du placement d’une jéjunostomie endoscopique percutanée (JEP).
Matériel et Méthodes. – Nous avons collecté de manière rétrospective et analysé les données cliniques concernant tous les patients qui étaient prévus pour placement d’une JEP entre 1/2006 et 1/2010.
Résultats. – Vingt-deux patients ont été inclus. La procédure n’a pas pu être complétée chez 4 patients à cause de l’impossibilité de repérer le site de ponction ; donc, le succès technique est à 81 %. Trois patients ont eu une gastrostomie avec prolongateur jéjunal et un patient une jejunostomie chirurgicale. Les 18 patients (10 hommes et 8 femmes) chez lesquels la PEJ a été placée avec succès avaient une moyenne d’âge de 57 ans (22-79) et un index corporel de 18,5 (13-33). Concernant la pathologie sus-jacente, 5 patients (27,5 %) avaient bénéficié d’une transplantation pulmonaire et 7 (38,9 %) étaient gastrectomisés. Les indications pour placement d’une JEP étaient les suivantes : gastroparésie (n = 5, 27,8 %), gastrectomie (n = 7, 38,9 %) et reflux gastro – œsophagien sévère (n = 6, 33,3 %). Une sonde nasogastrique (n = 2) ou nasojéjunale (n = 6) a été préalablement utilisée chez 8 patients. Pour le placement de la JEP, un enteroscope a été utilisé pour la majorité des patients (n = 11). Les sondes placées étaient de 18 French avec une plaquette interne. Six patients ont présenté des complications (douleur, migration ou infection locale). Lors du suivi, nous avons remplacé la sonde chez 7 patients. La nutrition entérale a été bien tolérée chez 13 patients (72,2 %) et 6 (33,3 %) ont eu une prise de poids. La durée moyenne de la nutrition entérale par la JEP était de 6 mois (1-36).
Conclusion. – La JEP est une solution alternative pour l’administration de la nutrition entérale quand l’accès gastrique par gastrostomie n’est pas possible. Les patients ayant eu une gastrectomie préalable et les patients porteurs d’une greffe pulmonaire ayant une gastroparésie semblent être des bons candidats pour cette technique.
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Vol 24 - N° S1
P. 136-137 - décembre 2010 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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