P170 - Faut-il améliorer la prescription de vitamine D en prévention primaire des fractures ostéoporotiques ? - 07/12/10
M Musikas [1],
E Vastel [1],
C Prudhomme [1],
C Joubert [1],
B Dupont [2],
S Viennot [2],
MA Piquet [1]
Voir les affiliationsIntroduction et But de l’étude. – Les fractures ostéoporotiques sont fréquentes et ont des conséquences graves. Le PNNS recommande une prescription systématique de vitamine D chez les hommes de plus de 65 ans et les femmes de plus de 55 ans en prévention primaire des fractures ostéoporotiques.
L’objectif de cette étude était d’évaluer la prévalence de prescription de la vitamine D dans cette population cible.
Matériel et Méthodes. – Étude prospective portant sur 2 centres hospitaliers (1 CHU et 1 CHG). Sur une période d’un mois, des enquêteurs se sont rendus dans des services déterminés aléatoirement, et ont interrogés les patients présents entrant dans la cible d’âge (hommes de plus de 65 ans et femmes de plus de 55 ans). Les critères d’exclusion étaient : démence, patients grabataires ou ininterrogeables. Le recueil d’information était contrôlé par la revue du dossier médical et appel des médecins traitant si le dossier médical était incomplet. Les données recueillies étaient : mode de vie, facteurs de risque d’ostéoporose, antécédent de fracture, traitements par calcium, vitamine D ou antiostéoporotique. Les pour centages étaient comparés par test de Chi2.
Résultats. – Trois cent quatre-vingt sept patients ont été interrogés, 60 ont été exclus en raison d’un critère d’exclusion ou d’un refus de participation, laissant 327 patients analysables (209 en CHU et 118 en CHG). Les patients (56 % de femmes) étaient hospitalisés en gastroentérologie (27 %), médecine polyvalente (19 %), cardiologie (16 %), autre (38 %). Leur âge moyen était 77 ± 9 ans [55-98], 93 % vivaient à domicile et 7 % en institution. Cinquante-trois patients avaient un antécédent de fracture ostéoporotique, dont 17 (32 %) étaient traités par vitamine D et 16 (30 %) par antiostéoporotique. Finalement 274 patients avaient une indication à une prévention primaire par vitamine D, 25 patients (9,1 %) la recevaient mais seulement 12 (4,3 %) recevaient la posologie recommandée (minimum 800 UI/jour ou 100 000 UI/3 mois). La probabilité de recevoir une dose suffisante était plus élevée en cas d’utilisation des ampoules de 100 000 UI. La prévention primaire à dose recommandée n’était pas différente entre le CHU et le CHG (3,8 % vs 3,4 % respectivement ; p = NS), ni entre les patients vivant à domicile vs ceux institutionalisés (3,6 % vs 4,3 % ; p = NS). Parmi les patients présentant des facteurs de risque d’ostéoporose, 4,17 % recevaient une supplémentation en vitamine D à la dose recommandée.
Conclusion. – La prévention primaire de l’ostéoporose n’est pas appliquée, bien que recommandée. Il semble indispensable de développer cette politique de prévention.
Plan
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Vol 24 - N° S1
P. 129-130 - décembre 2010 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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