P149 - Une forte prévalence de la dénutrition est associée à de meilleures connaissances des professionnels en termes de dépistage des troubles nutritionnels - 07/12/10
M* Jacota [1],
D Diasso [1],
P Canale [1],
J Rouet [1],
G Lassus [1],
G Zeanandin [1],
X Hébuterne [1],
J-F Quaranta [1],
S M Schneider [1]
Voir les affiliationsIntroduction et But de l’étude. – Les connaissance/attitudes des professionnels de santé envers les troubles de l’état nutritionnel (TEN) pourraient être influencées par la prévalence de la dénutrition dans le pôle. Les objectifs de notre travail ont été d’évaluer les connaissances, l’intérêt déclaratif des professionnels de santé vis-à-vis des TEN et leur lien avec la prévalence de la dénutrition.
Matériel et Méthodes. – En pré-sensibilisation au dépistage TEN, des questionnaires anonymes ont été renseignés par des professionnels de santé du CHU (envoi systématique). Les connaissances/attitudes des professionnels ont été confrontées à la prévalence de la dénutrition dans le pôle, le dépistage de la dénutrition étant réalisé par les enquêteurs chez 290 malades. La prévalence de la dénutrition selon les critères de la HAS était de 31,6 ± 9,1 % (MCO) et de 35,8 ± 3,6 % (SSR/SLD). Les pôles cliniques ont été comparés entre ceux à prévalence > (7) ou < (4) à 25 % de dénutrition par tests de Chi2, Fischer, Anova et corrélations bivariées (SPSS 17.0).
Résultats. – Soixante et un médecins/sages-femmes, 470 IDE/AS/élèves, 42 cadres de santé et 22 diététiciens (taux de réponse : 18,9 %) ont répondu.
Tableau. – Connaissances et souhaits des professionnels dans les pôles avec prévalence élevée/basse de dénutrition (en italique les associations non significatives, p ≤ 0,05 pour les autres cas).
Les formations TEN effectuées par IDE/AS sont associées à l’importance accordée au dépistage (p < 0,05) et aux connaissances : CLAN/résultats du CHU (p < 0,05, OR = 3,4/10,4). Leur demande de formation est associée à l’importance accordée au dépistage et à la connaissance du CLAN (p < 0,05, OR = 2,6).
Conclusion. – Les connaissances en termes de TEN sont insuffisantes, mais meilleures là où la dénutrition est plus fréquente. Renforcer les formations/sensibilisations dans les pôles, y compris dans ceux avec « faible » prévalence, insistant sur des notions d’ordre médical pour les médecins et IDE/AS et sur la promotion du CLAN et de ses référents pourrait contribuer à un meilleur dépistage des TEN.
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Vol 24 - N° S1
P. 120 - décembre 2010 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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