P145 - NRS 2002 chez les patients hospitalisés par rapport à la prise alimentaire - 07/12/10
M* Arvanitakis [1 et 2],
A Lintermans [3],
M Raedemaeker [3],
A Coudray [3],
S Vereecken [3],
A Van Gossum [1 et 2]
Voir les affiliationsIntroduction et But de l’étude. – Le NRS 2002 est un outil de dépistage qui est utilisé pour identifier les patients à risque de développer une dénutrition parmi les patients hospitalisés. Le but de notre étude était d’évaluer l’apport du NRS 2002 comme facteur prédictif de l’évolution globale, avec un intérêt particulier pour les patients présentant une diminution de la prise alimentaire.
Matériel et Méthodes. – Tous les patients admis dans notre service de gastro-entérologie médico-chirurgical entre 1/11/2009 et 24/12/2009 (7 semaines) ont été évalués de manière prospective à l’aide du NRS 2002. Les patients présentant une diminution de la prise alimentaire ont complété un questionnaire complémentaire intéressant les habitudes alimentaires, le mode de vie et le cadre socio-économique.
Résultats. – Cent trente-sept patients ont été inclus. La majorité (100/137, 73 %) a été admise d’une façon élective et 78,1 % (107/137) avaient moins de 70 ans. Le NRS 2002 était positif chez 102 patients (74,5 %) et 61/102 avaient un score total ≥ 3. Un NRS 2002 positif a été associé avec une durée de séjour plus longue (8,6 vs 4,8 jours, p = 0,02) et une autonomie réduite après la sortie. Une réduction de prise alimentaire a été observée chez 63 (46 %) patients et 59 ont complété le questionnaire. Parmi ces patients, 16/59 (27,1 %) avaient plus de 70 ans et 22/59 (37,3 %) habitaient seuls. La majorité (38/59, 64,4 %) préparait leur repas eux-mêmes. La cause la plus fréquemment identifiée était la perte d’appétit (43/59, 72,9 %), suivie de troubles de déglutition (9/59, 15,2 %) et de problèmes dentaires (4/59, 6,7 %). Beaucoup de patients se plaignaient de fatigue (49/59, 83,1 %), et de difficultés à faire face à la vie de tous les jours (38/59, 64,4 %). Dans ce sous-groupe de patients présentant une réduction de l’apport alimentaire, l’âge plus avancé (≥ 70 ans) semble être associé avec le fait de vivre (62,5 % vs 27,9 %, p < 0,017) et manger seul (75 % vs 30,2 %, p = 0,003).
Conclusion. – La majorité des patients hospitalisés présente un risque de dénutrition, estimé à l’aide du NRS 2002. En plus, chez les patients présentant une réduction de l’apport alimentaire, d’autres facteurs peuvent intervenir, comme la situation socio-économique, et surtout chez les patients plus âgés.
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Vol 24 - N° S1
P. 118 - décembre 2010 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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