P138 - Évaluation des pratiques de dépistage de la dénutrition dans les services de court séjour adultes - 07/12/10
C* Delatre [1],
D Achouche [2],
B Bailleul [1],
D Bocquillon [1],
A Carlier [1],
J Dasilva [1],
E Debouver [1],
C Decanter [1],
I Dhennin [1],
M Germain [3],
S Groillon [2],
C Heron [1],
C Lebrun [2],
M Lepeut [1],
V Luceno [3],
S Mannesiez [3],
V Prevost [2],
B Rothiot [1],
M Savary [4],
I Verheyde [4]
Voir les affiliationsIntroduction et But de l’étude. – La fréquence de la dénutrition et ses conséquences pour le patient hospitalisé justifient un dépistage systématique. Des recommandations ont été publiées en 2003 et en 2007 par l’HAS. Une procédure a été diffusée au CH de Roubaix en novembre 2002. Le CLAN propose des formations aux IDE et AS. Un premier audit des pratiques de dépistage a été réalisé en 2007 et des actions d’amélioration ont été définies. L’objectif de cette enquête est de mesurer l’impact des actions d’amélioration mises en place en 2008 et d’établir une « cartographie » des services pour appuyer notre action dans les secteurs à risque.
Matériel et Méthodes. – Un jour donné, 2 équipes de 3 auditeurs (1 médecin et 1 diététicienne de l’équipe de soutien nutritionnel et 1 cadre, IDE ou AS) ont recherché les critères d’évaluation nutritionnelle dans 114 dossiers patients (dossier de soins et dossier médical) pris au hasard parmi les patients adultes hospitalisés en court séjour. Les résultats ont été comparés à ceux de l’évaluation de 2007. Les patients n’ayant pas fait l’objet d’une évaluation de l’état nutritionnel dans les 48 premières heures d’hospitalisation ont été examinés par l’équipe d’auditeurs. Une simulation financière a ensuite été faite par le DIM sur les séjours des patients dénutris « rattrapés ».
Résultats. – Cent treize dossiers sont exploitables, l’analyse est globale et par service. Le pour centage de dossiers comportant une trace des critères d’évaluation nutritionnelle dans les 48 premières heures est le suivant :
Tableau.
Les conclusions de l’évaluation nutritionnelle sont tracées dans 23,8 % des cas (8,4 % en 2007). Parmi les 74 patients non évalués à l’entrée et évalués par les auditeurs 23,3 % (17) sont à risque de dénutrition, 20,5 % (15) sont dénutris modérés, 23,3 % (17) sont dénutris sévères. La valorisation financière est de 33 536,12 € pour 32 patients dépistés par les auditeurs (18 dossiers valorisables).
Conclusion. – Comme nous l’indiquaient nos résultats IPAQSS, l’impact des actions d’amélioration mises en place en 2008 n’est pas satisfaisant : le dépistage et la traçabilité des données restent insuffisants. Un nombre important de patients dénutris et à risque de dénutrition ne sont pas dépistés par le service dans les 48 premières heures. Il est donc indispensable de remettre en place un plan d’action sur l’ensemble de l’établissement en collaboration avec la direction des soins. Une réflexion personnalisée sera également mise en place dans chaque service lors du rendu individuel des résultats. Par ailleurs, les données de la simulation financière seront transmises à la direction.
Plan
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Vol 24 - N° S1
P. 114-115 - décembre 2010 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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