P137 - Étude de la renutrition d’une cohorte d’entrants en soins de suite et réadaptation (SSR) avec impédance métrie. Apport de l’Unité transversale de nutrition clinique (UTNc) - 07/12/10
Introduction et But de l’étude. – Évaluer à partir de marqueurs anthropométriques, nutritionnels et de composition corporelle, la renutrition et le devenir d’une cohorte SSR gériatrique.
Matériel et Méthodes. – Étude observationnelle, longitudinale de 51/60 entrants. Répartition en deux groupes g1 dénutris (31) dont 29,4 % dénutris sévères (DS). non dénutris g2 (20). Étude des variables à J0 et au point contrôle (C) à J45 (71,5 %) ou J21-45, âge, sexe, dépendance physique, CIRS, poids (kg), perte de poids (PP) (kg), IMC (kg/m2), circonférence brachiale et mollet (CB, CM) (cm), SFMNA, albumine (g/L), CRP (mg/L), Transthyrétine (Tt) (g/L) ; masse maigre (MM) (kg), eau extra-cellulaire (EEC) (%) ; prise en charge nutritionnelle (PECN) ; statut nutritionnel (AM. amélioré, ST stabilisé, AG aggravé) ; DMS (j), devenir des patients (DOM domicile, EHPAD institutionnalisé, TSF transferts, PST présent, DCD). Étude de la composition corporelle : impédancemètre multifréquence Bodystat – Quadscan 4000. Étude statistique logiciel Epiinfo 6.04.
Résultats. – À J0, la population dépendante, l’IADL est de 16,8 ± 5,3, l’âge à 83,2 ± 7,5, le sex ratio (F/H) de 66,7 %, les nombreuses comorbidités : démence 67 %, dépression 53 %, escarres 14 %, trouble de déglutition 12 %, insuffisance cardiaque 10 %, cancer 6 %, CIRS évalués à 15, BMR 8 %, PP avant admission 26 %, texture modifiée 67 %, DS 29 %, dépendance totale alimentation 16 %, obèses 16 %. MM normale 84,3 % dont 1 patiente marasmique ; PECN 82,5 %, avis/suivi de l’UTNc pour 62,7 %, 1/4 par « nutrivigilance ». Différence (*p < 0,05) g1/g2, de SFMNA 5,4 ± 1,8 vs 7,9 ± 2,4, de poids 57,9 ± 9,2 vs 68,3 ± 15,9, de PP avant J0 38,7 vs 5 %, d’IMC 23,43 ± 3,8 vs 27,7 ± 4,1, d’IMC > 30, 12,5 vs 89 % ; de CB 23,7 ± 2 vs 26,6 ± 3,9 et CM 29,3 ± 3,1 vs 31,6 ± 4,0, albuminémie 32,5 ± 3,7 vs 38,2 ± 2,5, CRP à 36,2 ± 35 vs 22,7 ± 31 avec 90,3 vs 60 % de patients inflammatoires ; PECN 100 % vs 55 %, texture modifiée 83,9 % vs 40 %, d’EEC 25,6 ± 2,7 vs 23,5 ± 2,7sans différence de MM.
Au point (C) : PP de 1,32 ± 3,14 avec augmentation 2,4 ± 4 g d’albuminémie *g1/g2 35,4 ± 3,8 vs 39,7 ± 3,7, CRP 23,9 ± 38,6 vs 12,2 ± 21,3, d’EEC 28,4 ± 9,3 vs 24 ± 2,4 ; 57 % ont augmenté leur MM g1/g2 (58,1 vs 55 % ns), *100 vs 85 % ont AM ou ST leur statut ; * 52 % du g1, 80 % DS ont AM leur statut nutritionnel et 53 % l’ont normalisé. Les 8 obèses ont 2,3 ± 4,3 PP sans AG.
À l’issue de l’étude, *poids g1/g2 56,3 ± 9,4 vs 65,8 ± 15,2 ; *PP moindre – 0,68 ± 2,8 vs – 3,68 ± 3,7 si gain de MM à (C). Le mode de sortie est de 76,5 % DOM, 11,8 % EHPAD, 3,9 % DCD, 3,9 % TSF, 3,92 % PST. Le taux de DOM g1/g2 (88 vs 85 %), identique hypoalbuminémique à J0 (90,5 vs 83 %), de faible MM (80 vs 87,5 %), AM & ST à (C) (88 vs 82,4 %). La poursuite de la renutrition des patients encore dénutris à (C) favorise DOM 100 % vs 77,8 %. * La DMS est significativement différente 63 ± 2,3 pour DCD, 57,1 ± 25,3 pour DOM, 81,2 ± 32,9 pour EHPAD, 81 ± 1,4 pour TSF, sans différence g1/g2.
Conclusion. – Résultats encourageants, efficacité de la renutrition en gériatrie. L’UTNc apporte par son expérience une meilleure détection des patients à risque, et favorise par son suivi la prise en charge des patients DS et leur codage. La population dénutrie doit poursuivre au domicile les conseils prodigués lors du séjour, avec une nécessité d’éducation thérapeutique adaptée et de consultations ultérieures.
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Vol 24 - N° S1
P. 114 - décembre 2010 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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