P089 - Profil nutritionnel d’un groupe d’adultes obèses - 07/12/10
N* Khelifi [1],
A Falfoul [1],
H Jammoussi [1],
O Fendi [1],
C Amrouche [1],
S Halouani [1],
D Boussemma [1],
S Blouza [1]
Voir les affiliationsIntroduction et But de l’étude. – L’obésité est un problème majeur de santé publique de part sa fréquence et son retentissement. Elle est étroitement liée aux comportements alimentaires et aux nouveaux modes de vie qui influencent son évolution. L’objectif de cette étude est de déterminer le profil nutritionnel et les principales habitudes alimentaires dans un groupe d’adultes obèses.
Matériel et Méthodes. – Étude transversale colligeant 134 adultes obèses ayant consulté à l’unité de l’obésité à l’Institut national de nutrition de Tunis et qui ont un eu un examen clinique, un bilan biologique et une enquête alimentaire informatisée.
Résultats. – L’âge moyen est de 42 ± 12,5 ans. Le sex ratio (F/H) est de 11,18. Le BMI moyen de nos patients est de 40,6 ± 6,7 kg/m2, le tour de taille moyen est de 114 ± 14,9 cm chez les femmes vs 128 ± 21,57 cm chez les hommes. La durée moyenne d’évolution de l’obésité est 17,5 ± 13,3 ans ; 30,6 % sont diabétiques, 60,4 % sont hypertendus et 37,4 % ont une dyslipémie. La fréquence du syndrome métabolique selon IDF 2005 est de 51,5 %. L’apport calorique moyen est de 3 170,5 ± 758 kcal/j chez les femmes et 4 257 ± 1 446 kcal/j chez les hommes. La répartition des nutriments dans la ration calorique quotidienne est déséquilibrée au profit d’un excès de consommation des lipides. En effet, les lipides représentent 35,11 ± 6,1 % des macronutriments ; les protéines 10,4 ± 1,61 % et les glucides 54,5 ± 6 %. Les acides gras saturés (AGS) sont à l’origine de 9,5 ± 3,3 % de l’apport énergétique total (AET), les acides gras monoinsaturés (AGMI) sont à17 ± 6,1 % de (AET) et les acides gras polyinsaturés (AGPI) sont à 8,7 ± 4,5 % de (AET). Les troubles du comportement alimentaire ont été notés dans 91 % des cas. Ils sont dominés par le grignotage (61,2 %), l’hyperphagie prandiale (57,1 %) et la compulsion alimentaire (50 %). Toutefois, le binge eating syndrome, le night eating syndrome et la boulimie sont plus rares, de fréquences respectives 17,2, 10,4 et 6,7 %.
Conclusion. – L’obésité peut avoir des répercussions importantes sur la santé de l’individu, d’où sa prévention est devenue à la fois un problème de santé publique et une nécessité, ce qui justifie une prise en charge pluridisciplinaire, en particulier une éducation nutritionnelle, et implique la promotion de modes de vie sains.
Plan
© 2010 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 24 - N° S1
P. 90-91 - décembre 2010 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?