P040 - Évaluation du régime alimentaire d’une population d’étudiants universitaires : conformité avec les recommandations alimentaires pour la prévention des maladies cardio-vasculaires - 07/12/10
Introduction et But de l’étude. – Il est bien connu qu’un régime alimentaire déséquilibré peut influer sur le risque cardio-vasculaire par l’intermédiaire de plusieurs mécanismes : l’impact sur la cholestérolémie, la surcharge pondérale et l’obésité, l’hypertension artérielle, le processus anti-inflammatoire et anti-thrombotique. Les pressions sociales et scolaires auxquels les étudiants universitaires sont confrontés peuvent être cause d’une alimentation déséquilibrée souvent décrite chez cette population. L’objectif de cette étude est d’évaluer le régime alimentaire des étudiants universitaires selon les recommandations de l’Association Américaine de Cardiologie (AHA) et le risque cardio-vasculaire associé.
Matériel et Méthodes. – Cette étude transversale a porté sur 182 étudiants universitaires. Des mesures anthropométriques (poids/taille/IMC/périmètre abdominal et de la hanche), de la pression artérielle et des analyses biochimiques (cholestérol total/HDL/LDL, triglycérides sériques) ont été réalisé. Les données alimentaires ont été recueillies à l’aide d’un questionnaire semi-quantitatif de fréquence de consommation alimentaire. La classification de l’OMS a été utilisée pour classifier la surcharge pondérale et l’obésité. Le rapport entre le périmètre abdominal (PA) et périmètre de la hanche (PA/PH) a été calculé. L’activité physique (AP) des sujets a été mesurée avec un accéléromètre. Les facteurs nutritionnels et alimentaires et l’AP on été étudié selon les recommandations alimentaires de 2006 de l’AHA. Les indicateurs de santé utilisés dans cette étude on été : les mesures anthropo-métriques, la pression artérielle systolique (PAS) et les paramètres lipidique. Les analyses ont été effectuées avec le logiciel SPSS 18.0. La régression linéaire a été utilisée pour mesurer les effets statistiques des facteurs nutritionnels et alimentaires sur chaque indicateur de santé défini comme variable à expliquer. Pour toutes les analyses statistiques, un p < 0,05 était considéré comme significatif.
Résultats. – Cent quatre-vingt deux sujets (94 femmes) âgé de 21,7 ± 1,4 ans ont participé dans cette étude. Vingt-et-un pour cent des sujets avaient un IMC > 25 kg/m2, 37,9 % avaient une PAS > 120 mmHg et 29,6 % avaient un taux de cholestérol HDL inférieur au recommandé. Quarante-quatre pour cent des sujets avaient une AP inférieur a 150 min/semaine. Un pour centage > 80 % des sujets ne suivent pas les recommandations nutritionnelles et alimentaires de l’AHA. De l’analyse des modèles de régression, on a observé une association linéaire négative significative entre la consommation de lait et produits laitiers et le PA (B = – 0,179, p = 0,015) et le rapport PA/PH (B = – 0,276, p = 0,000).
Conclusion. – Dans cette étude, une fréquence élevée d’étudiants universitaires ne suit pas les recommandations alimentaires de l’AHA. Notre étude a mis en évidence une association inverse entre la consommation de lait et produit laitiers et le PA et PA/PH, facteurs de risque de maladie cardio-vasculaire. Il apparaît alors nécessaire de développer une approche intégré de la promotion de la santé prenant en compte les aspects nutritionnels et leur interaction avec les indicateurs de santé cardio-vasculaire comme le périmètre abdominal.
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Vol 24 - N° S1
P. 68 - décembre 2010 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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