P030 - L’adiposité, le stade pubertaire, et la préoccupation portée au poids et à la silhouette influence l’autoévaluation du poids et de la taille chez les adolescents européens. L’étude européenne HELENA - 07/12/10
L* Beghin [1 et 2],
I Huybrecht [3],
F Ortega [4],
S Coopman [1],
Y Manios [5],
T Wijnhoven [6],
A Duhamel [7],
D Ciarapica [8],
C Gilbert [9],
A Kafatos [10],
K Widhalm [11],
D Molnar [12],
L Moreno [13],
F Gottrand [1 et 2]
Voir les affiliationsIntroduction et But de l’étude. – Des différences élevées ont été démontrées entre les valeurs de poids et de taille autoévaluées par l’adolescent lui-même et les mesures réelles. Le but de cette étude était de rechercher les facteurs influençant la justesse du poids et de la taille estimée sur une population d’adolescents européens.
Matériel et Méthodes. – Trois mille cinq cent quarante-six adolescents européens âgés de 12,5 à 17,5 ans ont participé à l’étude HELENA en reportant leurs poids et taille sur un questionnaire spécifique. Ensuite, leur poids et taille étaient mesurés en utilisant les mêmes instruments dans tous les centres. Les différences (Δ) du poids ou de la taille estimés moins ceux mesurés étaient comparées en prenant en compte les facteurs susceptibles d’influencer la justesse du poids/taille estimée. Les données ont été analysées par ANOVA, test de student et régression multivariée.
Résultats. – Les garçons obèses sous-estimaient leur poids (Δ = – 0,81 kg) et sur-estimaient leur taille (Δ = + 0,74 m). Les différences étaient influencées par l’adiposité, le stade pubertaire et le sexe. Les filles obèses sous-estimaient leur poids (Δ = 4,70 kg) et sous-estimaient leur taille (Δ = + 0,22 m) plus que les garçons obèses (Δ = – 3,13 kg ; Δ = + 0,14 m ; p < 0,05). L’influence du stade pubertaire était plus significatif que chez les filles qui avaient terminé leur puberté (Stade de Tanner = 5) : sous-estimation du poids (Δ = – 1,25 kg) et sur-estimation de la taille (Δ = + 0,15 m). Les connaissances en nutrition, les performances physiques, l’activité physique, les choix et les préférences alimentaires n’avaient aucune influence sur la justesse du poids et de la taille estimés.
Conclusion. – Ces résultats confirment que les adolescents sous-estiment leur poids et sur-estiment leur taille. L’amplitude de cette différence est principalement observée chez les filles obèses et les filles pubères, ce qui reflète leur préoccupation particulière vis-à-vis de leur silhouette et peut-être la pression environnementale (média, entourage…) à être mince.
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Vol 24 - N° S1
P. 63 - décembre 2010 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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