P001 - Facteurs prédictifs et comportement alimentaire chez les enfants obèses scolarisés de la région de Tlemcen (Algérie) - 07/12/10
M* Saker [1],
H Merzouk [1],
D Abdelkader Abid [1],
N Mokhtari [1],
S A Merzouk [2],
S Baba Ahmed [3],
C Tessier [4],
M Narce [4]
Voir les affiliationsIntroduction et But de l’étude. – L’obésité est une affection multifactorielle, résultant de l’expression d’une susceptibilité génétique, sous l’influence de facteurs environnementaux, avec au premier rang, la diététique et le comportement alimentaire, ainsi que le mode de vie et la sédentarité. La prévalence de l’obésité infantile augmente en Algérie.
Le but de ce travail est de déterminer à la fois la consommation alimentaire chez les enfants obèses scolarisés dans la région de Tlemcen, ainsi que certains paramètres prédictifs de l’obésité pour pouvoir comprendre la progression de ce phénomène de ce pays en voie de développement.
Matériel et Méthodes. – Cette étude comprend 472 enfants des deux sexes, âgés entre 6 et 8 ans, repartis en deux groupes, 103 obèses et 369 de poids normal considérés comme témoins, sélectionnés en milieu scolaire. Ils ont répondu avec l’aide de leurs parents consentants à des questionnaires où les facteurs nutritionnels et les facteurs prédictifs sont traités.
Résultats. – Ces résultats montrent que les facteurs à l’origine de l’obésité infantile dans la région de Tlemcen sont un poids de naissance < 2,5 kg ou > 4 kg, une activité physique faible, une durée de sommeil inférieure à 5 heures/nuit, l’absence de l’allaitement maternel, l’introduction précoce d’aliments solides, la consommation régulière de boissons sucrées, le grignotage, l’absence de consommation de produits laitiers, ainsi que la présence d’obésité parentale. Une mauvaise hygiène alimentaire est aussi notée, elle est marquée par un apport énergétique journalier élevé associé à une consommation excessive en lipides et un apport altéré en minéraux et vitamines.
Conclusion. – Face au développement épidémique de l’obésité, à ses conséquences sur la santé et son impact économique, une prise en charge de l’enfant s’impose. Donc, une intervention précoce, comportant une éducation nutritionnelle des enfants et de leurs parents, et la promotion de l’activité physique, est nécessaire pour réduire sa prévalence et ses conséquences.
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Vol 24 - N° S1
P. 50 - décembre 2010 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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