O028 - Modélisation de l’impact d’une augmentation de la consommation de fruits et légumes pour atteindre 400 g/j, avec ou sans substitution de produits gras, sucrés, salés - 07/12/10
Introduction et But de l’étude. – En France, le Programme National Nutrition Santé recommande de consommer 400 g de fruits et légumes (FL) par jour et d’éviter de manger trop gras, trop sucré, trop salé. L’objectif de notre étude est de quantifier l’amélioration nutritionnelle lié à l’augmentation de la consommation de FL à 400 g/j, associée ou non à une à une diminution de la consommation de produits gras, sucrés, salés (PGSS).
Matériel et Méthodes. – Les données sur les consommations alimentaires de 1 918 adultes ayant participé à l’étude INCA2 ont été utilisées. La moitié d’entre eux (49,4 %) consommait moins de 400 g de FL par jour. À partir de la ration observée pour chacun de ces adultes, 3 rations optimisées ont été obtenues pour contenir 400 g/j de FL en appliquant 3 modèles différents d’optimisation individuelle de rations (d’après Maillot, AJCN, 2010). Dans le modèle 1, les quantités de chaque FL consommé par l’individu étaient augmentées proportionnellement pour atteindre 400 g/j. À partir de cette première ration modélisée, deux modèles ont été ensuite appliqués en parallèle de façon à compenser l’augmentation de FL par une baisse de PGSS. Dans le modèle 2, isocalorique, chaque PGSS a été proportionnellement diminué pour atteindre l’apport énergétique de la ration observée. Dans le modèle 3, isopoids, chaque PGSS a été diminué proportionnellement pour atteindre le poids de la ration observée. La qualité nutritionnelle des rations a été estimée par 3 indicateurs : le Mean Adequacy Ratio (MAR) pour 20 nutriments positifs, le LIM pour 3 nutriments à limiter et la Densité Energétique (DE).
Résultats. – L’augmentation nécessaire pour atteindre 400 g/j de FL avec le modèle 1 était en moyenne de 163 g/j, correspondant à 67 Kcal/j. En comparaison avec les rations observées, le modèle 2 (isocalorique) augmentait la quantité de 131 g/j en moyenne et le modèle 3 (isopoids) diminuait l’apport calorique de 260 Kcal/j en moyenne. Comme le montre le tableau, les 3 modèles amélioraient significativement la qualité nutritionnelle (baisse du LIM et de la DE, et augmentation du MAR) mais, quel que soit le modèle utilisé, les rations optimisées restaient de moins bonne qualité nutritionnelle que les rations observées contenant « naturellement » des quantités de FL supérieures à 400 g/j.
Tableau. – MAR, LIM et DE des rations observées et des rations optimisées avec les 3 modèles
Conclusion. – Augmenter la consommation de FL de façon à atteindre 400 g/j permet d’améliorer la qualité nutritionnelle de l’alimentation mais ne suffit pas obtenir une qualité nutritionnelle aussi élevée que celle des individus mangeant spontanément au moins 400 g/j de FL.
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Vol 24 - N° S1
P. 35 - décembre 2010 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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