O026 - Relation entre l’amélioration du statut osseux induite par la lactoferrine et ses capacités immuno-modulantes - 07/12/10
A Malet [1],
E Bournaud [1],
T Mikogami [2],
F Blachier [1],
D Tomé [1],
A* Blais [1]
Voir les affiliationsIntroduction et But de l’étude. – Les capacités immuno-modulantes de la lactoferrine (LF) sont bien connues. Cette protéine peut réguler le recrutement de cellules immunitaires par l’intermédiaire de l’activation des cellules présentatrices d’antigène et par la stimulation de la prolifération des cellules T. Son profil anti-inflammatoire a été mis en évidence dans de nombreuses pathologies inflammatoires telles que l’arthrite rhumatoïde. Dans cette maladie, la lactoferrine diminue la sécrétion de TNF⍺. De nombreux auteurs caractérisent l’ostéoporose comme une maladie avec une composante inflammatoire liée à une dérégulation immunitaire. Par exemple, la déficience en œstrogènes, caractéristique de la ménaupose, active les lymphocytes T de la moelle osseuse et augmente la sécrétion de cytokines inflammatoires. Ces déséquilibres sont au centre des mécanismes de l’ostéoclastogenèse. Nos travaux ont déjà montré que la lactoferrine est capable à dose physiologique d’améliorer le statut osseux in vivo et in vitro [1 ]. Le but de cette étude était de vérifier l’hypothèse selon laquelle l’action anti-résorptive de la LF bovine sur la perte osseuse est corrélée à son action immuno-modulatrice dans le micro-environnement osseux.
Matériel et Méthodes. – Pour réaliser cette étude, nous avons utilisé le modèle souris. Les souris C3H/HeN ont subi une ovariectomie (OVX) ou une opération contrôle (sham) et ont été nourries pendant 1, 2 ou 4 mois avec un régime contrôle (AIN-93M) ou avec un régime incluant 10 g de LF/kg de régime. La densité minérale osseuse a été évaluée tous les mois (Piximus). Le phénotypage des cellules immunitaires a été effectué en cytométrie de flux. Les taux des cytokines circulantes ont été mesuré (Luminex) ainsi que l’expression en PCR du TNF⍺ dans les fémurs, après 4 mois.
Résultats. – Nos résultats montrent que l’ablation des ovaires chez la souris entraîne une augmentation du nombre des macrophages, des cellules dentritiques et des cellules T associé à l’activation des lymphocytes T présent dans la moelle osseuse. L’ingestion de LF est capable chez les souris OVX, d’inhiber l’activation des pools de cellules immunitaires (cellules dentritiques et B) et l’activation des lymphocytes induite par l’absence d’œstrogènes. L’ingestion de LF limite également l’induction de production de cytokines inflammatoires, en particulier celle du TNF⍺.
Conclusion. – En conclusion, nos travaux suggèrent que l’ingestion de doses nutritionnelles de lactoferrine est capable d’améliorer la santé osseuse par des voies indirectes en régulant les équilibres immunitaires.
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Vol 24 - N° S1
P. 34 - décembre 2010 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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