O009 - Impact du statut en omega 3 de la mère sur la teneur en DHA du cerveau de rats nouveau-nés, sevrés et à 6 semaines post-sevrage - 07/12/10
B* Delplanque [1],
Q Du [2],
A Saddi [1],
J C Martin [2],
N Pages [1],
G Agnani [1],
D Gripois [1]
Voir les affiliationsIntroduction et But de l’étude. – Le DHA (20 : 6n-3) est l’AG majeur du cerveau et des déficiences en omega 3 pendant la gestation et/ou la lactation peuvent avoir une importance sur le développement et la santé : obésité, anomalies cognitives, dépression et maladies mentales.
L’objectif est d’évaluer l’impact d’un régime déficient en ALA (18 : 3n-3, précurseur de la chaîne des omega 3) par comparaison à un régime riche en ALA pendant la gestation et la lactation sur la teneur en DHA du cerveau du nouveau-né ou du jeune rat mâle après sevrage ainsi que sur sa réactivité en post-sevrage lorsqu’il est lui-même soumis à des régimes riches ou déficients en ALA.
Matériel et Méthodes. – Deux groupes de mères ont été nourries pendant 6 semaines avant, puis pendant la gestation et l’allaitement avec soit : 1) un régime déficient en ALA (0,4 % AGT), à 5 % (poids) de lipides, préparé à base de palme/soja (97/3), 2) un régime riche en ALA (8 % AGT), à 10 % de lipides et préparé à base d’huile de colza.
Au sevrage, quatre groupes de petits ont été étudies : 2 groupes de 10 mâles issus de chaque type de mères sont soumis pendant 6 semaines à des régimes à 10 % de lipides, soit déficients soit riches en ALA.
L’analyse des AG du cerveau a été réalisée chez les petits à la naissance, au sevrage et après 6 semaines de régime. La composition des laits de mères différemment nourries a été également étudiée.
Résultats. – Les nouveau-nés et les jeunes rats au sevrage issus de mères déficientes en ALA présentent des niveaux de DHA du cerveau deux fois plus faibles que ceux issus de mères sous régime riche en ALA (7 % vs 13 % et 7,5 % vs 16 % respectivement). Le lait des mères déficientes était beaucoup moins riche en omega 3 (mais également en omega 6). – La teneur en DHA du cerveau chez le jeune rat ayant reçu un régime déficient pendant 6 semaines après sevrage, dépend plus du statut des mères que de son propre régime : respectivement 10 % vs 14.8 % pour ceux nés de mères déficientes ou riches en ALA. Ceci indique qu’un régime riche en ALA avant et pendant la gestation et la lactation de la mère protège les petits des carences en omega 3 pendant la période de croissance. – Pour ceux nés de mères déficientes, un régime riche en ALA pendant 6 semaines après sevrage permet au jeune rat de récupérer une teneur « normale » en DHA du cerveau, mais qui n’atteint pas les teneurs en DHA de ceux nés de mères riches en ALA (14,5 % vs 16 %).
Conclusion. – Le statut en omega 3 de la mère avant et pendant la gestation/lactation impacte le statut en omega 3 du jeune rat, bien au-delà du sevrage et notamment il module sa réactivité à différents régimes en période de croissance.
Conflits d’intérêt : Avec une participation financière partielle de Lactalis
Plan
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Vol 24 - N° S1
P. 25-26 - décembre 2010 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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