Cancer de la prostate. Épidémiologie. Facteurs de risques. Anatomopathologie - 01/01/04
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Résumé |
Le cancer de la prostate (adénocarcinome prostatique) est devenu un problème de santé publique de premier plan au cours des quinze dernières années, comme en témoignent les données épidémiologiques (10 104 décès en France en 2000). Deux facteurs sont principalement en cause : le dosage sanguin de l'antigène prostatique (PSA), utilisé en routine depuis la fin des années 1980, qui permet le diagnostic à un stade précoce avant l'apparition de symptômes, ainsi que l'allongement de la durée de vie. Cancer rare avant 50 ans, sa fréquence croît fortement avec l'âge, ce qui le place au premier rang des cancers chez l'homme en France. La cause en reste inconnue mais l'origine ethnique et des antécédents de cancer de la prostate ou du sein dans la famille constituent des facteurs de risque établis. Les gènes de prédisposition à ces formes héréditaires restent cependant à identifier. D'autres facteurs génétiques (polymorphismes), eux-mêmes combinés à des facteurs d'environnement, tels que l'alimentation, ont été incriminés, pouvant expliquer les variations géographiques de l'affection. Sur le plan moléculaire, les mécanismes en cause dans l'initiation et la progression tumorale restent encore obscurs. Diverses altérations génétiques ont été identifiées au sein du génome des cellules cancéreuses à différents stades de l'affection (néoplasie intraépithéliale, cancer localisé, localement avancé ou métastatique, échappement hormonal). La séquence exacte et la nature des événements moléculaires complexes restent cependant à préciser avant de pouvoir les utiliser en routine pour la détermination d'individus à risque ou comme facteurs pronostiques, voire comme cibles thérapeutiques. L'anatomopathologie occupe une place centrale dans cette pathologie pour le diagnostic. La néoplasie intraepithéliale (PIN) est la lésion précancéreuse de la majorité des adénocarcinomes, ces derniers siégeant pour 70 % d'entre eux dans la partie périphérique de la glande prostatique. La classification de Gleason constitue la référence actuelle pour déterminer l'agressivité tumorale et classer les adénocarcinomes dont l'hétérogénéité est la règle (coexistence au sein de la tumeur de contingents cellulaires de différenciation variable). Cette classification anatomopathologique permet de distinguer des tumeurs au potentiel évolutif et au pronostic différents, orientant la stratégie thérapeutique dans les formes localisées ou localement avancées.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Abstract |
Prostate cancer (prostate adenocarcinoma) has become an important concern in terms of public health these past fifteen years; recent French epidemiological data revealed 10,104 deaths due to this disease in 2000. The two main factors involved are the serum prostatic specific antigen (PSA), routinely used since late 1980's and which allows early diagnosis (before symptom onset), and the lengthened duration of life. Such cancer is rare before the age of 50, but its frequency increases with age, making it the most frequent type of cancer in French men. Although the aetiology of this disease is unknown, the ethnic origin, and a familial history of prostate or breast cancer are known risk factors. Predisposing genes to such hereditary types remain to be identified. Other genetic factors (polymorphisms), combined with environmental factors such as nutrition, have been incriminated, which is likely to explain the geographical variations of this affection. At the molecular level, the mechanisms involved in the tumoral initiation and progression remain unclear. Various genetic alterations have been identified among the genome of cancerous cells, at various stages of the affection: intraepithelial neoplasia, localized, locally advanced, metastatic or hormone refractory stage -, hormonal escape). However, the precise sequence and nature of the complex molecular events remain to be determined prior to their routine utilisation in the determination of subjects at risk, or as prognostic factors, and even as therapeutic targets. The anatomopathology is a key for the diagnosis. Intraepithelial neoplasia is the pre-cancerous lesion observed in most adenocarcinomas; these are localized in the peripheral part of the prostate gland in 70% of the cases. Gleason's classification is the current gold standard for the determination of tumoral aggressiveness and categorisation of the adenocarcinomas which are basically heterogeneous (coexistence of tumors cells with different degrees of differenciation in the same tumor). This anatomopathological classification allows distinguishing the tumours in terms of potential progressiveness and prognosis, and hence, to orientate the therapeutic strategy in case of localised or locally advanced prostate cancer.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Cancer de la prostate, Épidémiologie, Facteurs de risque, Génétique, Anatomopathologie
Keywords : Prostate cancer, Epidemiology, Risk factors, Genetics, Pathology
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Vol 38 - N° 5
P. 187-206 - octobre 2004 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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