A rare case of paraplegia complicating a lumbar epidural infiltration - 29/11/10
Abstract |
Objective |
We report the case of a patient who developed paraplegia following a low lumbar epidural steroid injection. Alternative approaches to (or alternative means of) performing transforaminal injections should be considered, in order to avoid devastating neurological complications.
Case report |
A 54-year-old man (who had undergone surgery 14years earlier to cure an L5-S1 slipped disc with right S1 radiculopathy) presented with low back pain (which had begun 6weeks previously) and left S1 radiculopathy. During a second infiltration of prednisolone acetate, the patient reported feeling a heat sensation in his legs and concomitantly developed facial flushing. Immediately after the injection, the patient developed complete, flaccid T7 ASIA A motor and sensory paraplegia. Three days later, T2 magnetic resonance imaging (MRI) of the spine revealed a spontaneous hypersignal in the conus medullaris and from T6 to T9, suggesting medullary ischemia. Recovery has been slow; after 4months of treatment in a physical and rehabilitation medicine department, urinary and sensory disorders are still present (T7 ASIA D paraplegia). The patient can walk 200m unaided. Three months later, the MRI data had not changed.
Discussion |
This is a rare case report of paraplegia following low lumbar epidural infiltration via an interlaminar route. The mechanism is not clear. Most of authors suggest that the pathophysiological basis of this type of complication is ischemia caused by accidental interruption of the medullary blood supply. Direct damage to a medullary artery, arterial spasm or corticosteroid-induced occlusion due to undetected intra-arterial injection could result in medullary infarction. This serious incident should prompt us to consider how to avoid further problems in the future. It also raises the issue of providing patients with information on the risks inherent in this type of procedure.
Conclusion |
Despite the rarity of this complication, patients should be made aware of its potential occurrence. In the case reported here, the functional prognosis is uncertain.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Résumé |
Objectif |
L’objectif est de rapporter un cas de paraplégie survenue au décours d’une injection épidurale lombaire basse de corticoïdes pour traiter une lomboradiculalgie S1 et de discuter les mesures à prendre pour éviter cet accident grave à partir de données de physiopathologie et d’une revue de la littérature.
Cas clinique |
Il s’agit d’un homme de 54ans, opéré 14ans auparavant d’une cure de hernie discale L5-S1, pour une sciatique S1 droite, souffrant d’une lombosciatique gauche, depuis six semaines. Lors de la réalisation d’une seconde infiltration d’acétate de prednisolone, il signale une sensation de chaleur des membres inférieurs, concomitante d’un flush sur le visage. S’installe alors rapidement une paraplégie flasque T7 ASIA A. L’IRM médullaire au troisième jour montre un hypersignal médullaire spontané en T2 au niveau du cône et de T6 à T9, évoquant une myélite ischémique. La récupération est lente. Après quatre mois de prise en charge en médecine physique et de réadaptation (MPR), le patient peut marcher sans aide 200m. Ils persistent des troubles sensitifs et sphinctériens (paraplégie T7 ASIA D). Les images IRM sont inchangées à trois mois.
Discussion |
C’est un cas rare de paraplégie survenant après une infiltration épidurale par voie interépineuse lombaire basse. L’hypothèse physiopathologique généralement retenue est celle d’une ischémie médullaire. Le mécanisme n’est pas clair : injection intravasculaire direct et embolie de microcristaux, atteinte vasculaire (dissection ou spasme d’une artère à visée médullaire), compression vasculaire extrinsèque ou hyperpression localisée dans l’espace épidural ? Cet accident grave doit permettre de définir les moyens pour éviter un nouvel accident. Il pose également le problème de l’information au patient.
Conclusion |
Malgré sa grande rareté, cette complication grave mérite d’être connue du patient. Son pronostic fonctionnel est imprévisible.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Keywords : Epidural injection, Medullary ischemia, Corticosteroids, Low back pain, Sciatica, Complications, Degenerative disc disease
Mots clés : Infiltration épidurale, Paraplégie, Corticoïdes, Lombosciatalgie, Complications, Hernie discale
Plan
Vol 53 - N° 9
P. 575-583 - novembre 2010 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.