Diagnostic anténatal des reins hyperéchogènes : à propos de 17 cas - 23/11/10
Résumé |
But |
Évaluer la pertinence de l’échographie anténatale pour le diagnostic étiologique et pronostique des reins hyperéchogènes.
Patients et méthodes |
Étude rétrospective sur 17 cas de diagnostic prénatal de reins hyperéchogènes au CHRU de Lille de 1997 à 2008. Les données cliniques et échographiques anténatales ont été confrontées à celles du suivi postnatal et du pronostic à long terme.
Résultats |
Les étiologies comprennent neuf polykystoses rénales récessives, trois dominantes, deux syndromes de Bardet-Biedl et trois hyperéchogénicités transitoires. Aucun critère échographique anténatal n’est spécifique pour orienter l’étiologie. Les issues de grossesse comptent cinq interruptions médicales de grossesse (IMG), un décès néonatal et 11 enfants vivants (médiane du suivi : 30mois) dont deux hypertendus. Un oligoanamnios (n=8) est associé à un pronostic défavorable (IMG, décès néonatal ou vivants symptomatiques) contrairement à un index amniotique normal (n=9, neuf enfants asymptomatiques). L’association reins de taille inférieure ou égale à +4 D.S. et liquide amniotique normal (n=7) est un facteur de bon pronostic (sept enfants asymptomatiques).
Conclusion |
Les caractéristiques des reins en échographie anténatale ne permettent pas de porter un diagnostic étiologique de certitude. Seules des malformations associées et l’histoire familiale orientent l’étiologie. La quantité de liquide amniotique et la taille des reins sont les meilleurs facteurs pronostiques.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Objectives |
To evaluate the prenatal diagnosis and the prognostic value of ultrasound in case of fetal hyperechogenic kidneys.
Patients and methods |
Seventeen prenatally diagnosed cases of hyperechogenic kidneys were retrospectively reviewed at the University Hospital of Lille from 1997 to 2008. The clinical and ultrasound data were compared to the postnatal follow-up and the long-term prognosis.
Results |
The aetiologies are nine recessive polycystic kidney diseases, three dominant, two Bardet-Biedl syndromes and three cases of transient renal hyperechogenicity. No renal ultrasonographic criterion is specific of aetiology. Five pregnancies were terminated. We observed one neonatal death and 11 survivors (median follow-up: 30months) including two infants with hypertension. All oligohydramnios (n=8) were associated with poor prenatal outcomes (terminations of pregnancy, neonatal death or hypertension) compared to the other nine with normal amniotic fluid volume (nine children symptom-free). Kidneys less or equal to +4 S.D. and a normal amniotic fluid volume were associated with a good prognosis (n=7, seven symptom-free).
Conclusion |
The fetal kidneys characteristics on prenatal ultrasound fail to provide an accurate etiological diagnosis. Only congenital defects and family history adjust the aetiology. Amniotic fluid volume and fetal kidney size are the best prenatal predictors of outcome.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Diagnostic anténatal, Reins hyperéchogènes, Échographie prénatale, Polykystose rénale récessive, Polykystose rénale dominante, Syndrome de Bardet-Biedl
Keywords : Prenatal diagnosis, Hyperechogenic kidneys, Prenatal ultrasonography, Recessive polycystic kidney disease, Dominant polycystic kidney disease, Bardet-Biedl syndrome
Plan
Vol 39 - N° 8
P. 637-646 - décembre 2010 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.