Évaluation de la tolérance de l’implant contraceptif selon le contexte de prescription (post-IVG ou non) : étude prospective chez 127 patientes - 23/11/10
Résumé |
But de l’étude |
En France, l’éventail des choix contraceptifs ne cesse de croître avec malgré tout un nombre d’interruptions volontaires de grossesse qui reste stable. Notre intérêt s’est porté sur l’implant contraceptif à l’étonogestrel (Implanon® laboratoire Organon) et plus particulièrement sur sa tolérance en fonction du contexte de prescription (post-IVG ou non).
Méthodes |
Cette étude a concerné 127 patientes consultant aux centres d’orthogénie des CHU d’Angers et de Nantes pour la pose d’un implant contraceptif sur la période de janvier2009 à janvier2010. Un premier questionnaire leur a été remis à la pose de l’implant, visant à renseigner le contexte de prescription et les raisons de leur choix contraceptif. Un second questionnaire leur a été adressé six mois après pour en évaluer sa tolérance.
Résultats |
Dans notre étude, 82 % des patientes avaient une contraception antérieure à la pose d’implant (68 % en post-IVG et 88 % dans l’autre groupe). La première raison de choix de l’implant a été la peur de l’oubli et ce de façon plus importante en post-IVG (88 % contre 61 %). Les effets secondaires principaux retrouvés étaient une aménorrhée (50 %), une prise de poids (30 %) et des troubles de l’humeur (19 %). Le degré de satisfaction a été très bon dans 54 % des cas. À noter un retrait ou désir de retrait précoce dans 22 % des cas (23 % en post-IVG et 21 % hors contexte d’IVG), taux qui s’élève à 39 % chez les patientes de moins de 25ans et 47 % chez les patientes ayant signalé un trouble de l’humeur.
Conclusion |
La tolérance de l’implant contraceptif semble meilleure en dehors d’un contexte d’IVG sans que ce résultat soit statistiquement significatif. Par ailleurs, les troubles de l’humeur apparaissent comme étant un effet secondaire mal toléré. Ces données incitent à une grande prudence lors de la prescription d’un implant contraceptif en post-IVG situation dans laquelle les patientes sont déjà dans une situation psychologiquement fragiles et ce d’autant plus chez les jeunes patientes.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Aim |
While contraceptive methods increased in number, the number of abortions has remained stable. The aim of this study was to estimate the satisfaction of women toward a contraceptive implant (Implanon®) available in France in order to clarify prescription.
Method |
The survey concerned 127 women who visited Angers and Nantes family planning centres between January2009 and January2010 in two implant prescription contexts (postabortion or not). They agreed to answer a first questionnaire describing the reasons for their choice. A second questionnaire was sent six months after to assess its tolerance.
Results |
In our study, 82% of patients were using a contraceptive method prior to implant (68% in postabortion and 88% in the other group). The first reason for choosing the implant was the fear of forgetting – it was more important in the postabortion group (88% vs. 61%). The main side effects were amenorrhea (50%), weight gain (30%) and mood disorders (19%). More than one in two women (54%) was very satisfied by the implant. It should be noted that in one quarter of cases, women seek early withdrawal of the contraceptive implant (23% in postabortion and 21% in the other group), a rate that is 39% in patients under 25years and 47% in patients who reported a mood disorder.
Conclusion |
There is a tendency to better tolerance of the implant out of a context of abortion. Furthermore, mood disorders appear to be poorly tolerated. These elements encourage greater caution in prescribing the contraceptive implant in postabortion, situation in which patients have already psychological disorders, and even more among younger patients.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Implant contraceptif, Interruption volontaire de grossesse (IVG), Tolérance
Keywords : Contraceptive implant, Induced abortions, Tolerance, Postabortal contraception
Plan
Vol 39 - N° 8
P. 632-636 - décembre 2010 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.