Repenser la prise en charge des néoplasies intraépithéliales du col de l’utérus : proposition d’une méthode d’évaluation du risque et d’aide à la décision thérapeutique - 28/10/10


Résumé |
La connaissance de l’histoire naturelle des néoplasies intraépithéliales cervicales (CIN) et de la morbidité des différents traitements ainsi que le recul de l’âge moyen de la première grossesse imposent une réflexion sur la prise en charge de ces patientes. Parce qu’aucun traitement n’a fait la preuve de sa supériorité thérapeutique, le choix du traitement d’une CIN ne peut pas être dicté par ce critère, mais par la mise en balance des avantages et inconvénients de chaque technique avec l’âge de la patiente, son désir de grossesse ainsi que la sévérité de la CIN, son potentiel évolutif naturel et le risque d’en avoir initialement sous-évalué la sévérité. Nous proposons une « méthode d’évaluation de risque et d’aide à la décision thérapeutique » reposant sur cinq critères : l’impression colposcopique, le type de jonction pavimento-cylindrique, l’étendue de la zone de transformation atypique, l’âge de la patiente et la concordance des résultats de la cytologie et de d’histologie. Chacun de ces cinq critères serait gradé de 1 à 3 en fonction de leur sévérité. La présence d’un seul critère de grade 3 ou de deux critères de grade 2 imposerait un traitement d’exérèse, a priori par résection à l’anse, permettant d’obtenir l’analyse histologique de la pièce d’exérèse. Un traitement destructeur ou une simple surveillance ne pourrait être envisagé que s’il n’existe qu’un seul critère de grade 2 ou si les cinq critères sont de grade 1. Cette méthode d’évaluation reste une proposition et doit faire l’objet d’une évaluation prospective.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Recent improve in the understanding of the natural progression of cervical intraepithelial neoplasia (CIN) and in the knowledge of treatments pregnancy related morbidity in addition with progression in mean age of first pregnancy brings out the need to rethink CIN management. Efficient tools are therefore needed to optimize therapeutic indications and destructive techniques have to be reconsidered. Because there is no superior technique for treating CIN in terms of treatment failure, the choice of a treatment method will not depend on this criteria but on the overall consideration of its characteristics, advantages and limitations put in balance with age of women, plan of pregnancy as well as CIN severity, risk of progression and of microinvasion misdiagnosis. The use of a “risk assessment method” based on five criteria: colposcopic impression, transformation zone type and size, age and agreement between cytology and histology would allow for proper evaluation of the risk of microinvasion misdiagnosis. Depending on their severity, each of these five criteria would be graded from 1 to 3. The presence of at least one grade 3 criteria would warrant the need for excisional treatment, preferably large loop excision of the transformation zone, allowing for histological analysis and reliable diagnosis. Ablative technique could be reasonably considered for only one grade 2 criteria or if all criteria are grade 1, reflecting good prognosis. Such risk assessment method requires to be prospectively evaluated.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots-clés : Néoplasie intraépithéliale du col de l’utérus, Traitement, Résection à l’anse, Micro-invasion, Colposcopie
Keywords : Cervical intraepithelial neoplasia, Treatment, Large loop excision of the transformation zone, Microinvasion, Colposcopy
Plan
Vol 39 - N° 7
P. 520-528 - novembre 2010 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.