Kystes et tumeurs de l’ovaire - 23/10/10
La pathologie tumorale de l’ovaire est aussi fréquente que complexe. Les lésions de loin les plus fréquentes sont fonctionnelles et peuvent être responsables d’une symptomatologie aiguë, bruyante et faire discuter un traitement chirurgical. Au contraire, les tumeurs malignes, les plus meurtrières de la cancérologie gynécologique, restent habituellement silencieuses jusqu’à un stade évolué.
L’évaluation clinique reste difficile, peu sensible et peu spécifique. Le rôle essentiel de l’échographie est d’éviter une intervention inutile pour une pathologie fonctionnelle, non compliquée et d’indiquer la probabilité de bénignité ou de malignité d’un kyste organique. La découverte d’un kyste organique conduit le plus souvent à une intervention. La suspicion de malignité impose une exérèse en milieu gynécologique oncologique. En cas d’abstention chirurgicale initiale, la surveillance échographique de la lésion est essentielle. L’absence de régression peut conduire à une exérèse chirurgicale même si la lésion paraît cliniquement et échographiquement bénigne.
L’échographie domine l’imagerie de l’ovaire. C’est l’examen de première intention qui suffit le plus souvent. Dans des cas plus complexes, l’IRM sera l’examen de choix, en particulier dans les masses volumineuses. La tomodensitométrie (TDM) sera essentiellement réservée au bilan d’extension des tumeurs malignes de l’ovaire. Elle pourra éventuellement remplacer l’IRM dans les suspicions de kyste dermoïde.
Trois parties composeront ce chapitre :
• | nous envisagerons tout d’abord la sémiologie essentiellement en échographie et en IRM des kystes fonctionnels puis des kystes organiques. Soulignons d’emblée que la séméiologie en IRM doit être calquée sur celle de l’échographie. L’apport de l’IRM (et de la TDM) réside surtout dans la caractérisation de certains éléments tels que le sang, la graisse, les calcifications et la prise ou non de produit de contraste par la lésion ; |
• | attribuer à l’ovaire l’origine d’une masse d’allure annexielle n’est pas toujours simple. Nous détaillerons l’approche pratique en échographie et en IRM devant une masse pelvienne paraissant extra-utérine, permettant de localiser au mieux la masse et donc de limiter les hypothèses diagnostiques ; |
• | enfin nous décrirons ensuite les différents aspects en imagerie des principales tumeurs ovariennes en fonction de leur nature anatomopathologique en soulignant à nouveau que le rôle de l’imagerie, en dehors des kystes dermoïdes et des endométriomes dont l’aspect est habituellement évocateur, n’est pas de faire un diagnostic anatomopathologique précis mais celui de forte probabilité de bénignité ou de malignité de la lésion et/ou de son caractère invasif ou non invasif. |
Plan
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