L’approche analytique comparée des techniques et des produits en fonction des matériaux au cours de la préhistoire tend à démontrer des attitudes comportementales et des choix technologiques fortement influencés par les ressources premières lithiques. Au sein de l’industrie de Creac’h Miné Vihan, datant de la seconde phase du Mésolithique breton (5500–5000 cal. BP), l’harmonisation de la production se manifeste par la pratique de modèles ou schémas techniques variés selon les possibilités à la fois structurales, physiques ou quantitatives qu’offrent les roches exploitées. L’approche technologique différenciée entre les ultramylonites/cataclasites et le silex breton donne ici des résultats qui tendent à relativiser l’impact d’un possible délitement des relations interpopulations en Armorique à la fin du Mésolithique, sur les capacités technologiques et techniques mises en œuvre, leur transmission, leur modification et leur évolution.

The second phase of the Mesolithic in Western France and Brittany, principally the Teviecian (5500–5000 cal. BP), is supposed to be a period of degradation of the harmonious relations existing in the past between populations occupying this territory and or external contemporaneous human groups. The distinction between goods in ultramylonites/cataclasites and flint from the occupation of Creac’h Miné Vihan reveals that this period is characterized by the development of diverse methods of production, in relation with rocks structural, physical and quantitative facilities given by rocks exploited. This new vision seems to reorient our understanding of the impact of a restriction of relations between autochthonous and or allochthonous populations, on the transmission, modification and evolution of technological capacities.