Dystrophie musculaire facio-scapulo-humérale - 21/10/10
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Résumé |
La dystrophie musculaire facio-scapulo-humérale (DMFSH) est de transmission génétique selon un mode autosomique dominant. Elle est caractérisée au plan clinique par une atteinte asymétrique des muscles du visage et de la ceinture scapulaire, pouvant s'étendre aux muscles de loge antérieure des jambes, aux muscles abdominaux et de la ceinture pelvienne. Son diagnostic clinique, considéré comme simple car de phénotype évocateur, peut, en pratique, être compliqué du fait de son extrême variabilité d'expression en termes d'âge de début, de sévérité symptomatique et du degré de symétrie de l'atteinte. En outre, il existe des tableaux atypiques trompeurs caractérisés par une atteinte initiale ou prédominante des muscles de loge antérieure des jambes ou de ceinture pelvienne, voire d'une atteinte multisystémique. La DMFSH est associée à une délétion génétique partielle en 4q35 portant sur un nombre défini d'unités répétées D4Z4. Le diagnostic moléculaire se fait par Southern blot sur acide désoxyribonucléique leucocytaire à l'aide d'une sonde p13E-11 qui s'associe à la région proximale de la zone des unités répétées D4Z4. Le diagnostic moléculaire peut lui-même être rendu difficile par l'existence de délétions proximales qui incluent la région de la sonde, de mosaïcismes et de possibles réarrangements entre la partie télomérique du chromosome 4 et celle hautement homologue du chromosome 10. De plus, deux variantes alléliques spécifiques, localisées en position distale du chromosome 4 par rapport au locus répété D4Z4, ont été identifiées comme 4qA et 4qB. Seul l'allèle 4qA, et plus spécifiquement l'haplotype 4qA161, a été décrit comme pathogène. Bien que la physiopathologie de la DMFSH reste non totalement élucidée, de nombreux arguments amènent à penser qu'il s'agit d'un mécanisme complexe impliquant des modifications épigénétiques avec altération du profil de méthylation en 4q35 qui se traduiraient par des changements conformationnels locaux de la chromatine induisant à leur tour une perte du contrôle de l'expression des gènes situés à proximité de la délétion. À ce jour, aucun traitement n'a montré d'efficacité chez les patients atteints de DMFSH, une meilleure connaissance de la physiopathologie devrait permettre de cibler des objectifs thérapeutiques.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Myopathie facio-scapulo-humérale, Délétion du chromosome 4q35, Syndrome scapulopéronier, Dystrophie musculaire autosomique dominante, Hypométhylation, Épigénétique
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