Implications de la thrombose in situ et de l’embolisation distale durant les interventions endoluminales sur l’artère fémorale superficielle - 04/10/10
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Résumé |
Introduction |
Le traitement endovasculaire des lésions occlusives de l’artère fémorale superficielle (AFS) est commun, mais l’incidence et les conséquences de la thrombose in situ (TIS) et de l’embolisation distale (ED) n’ont pas été bien définis. L’objectif de cette étude était d’examiner l’impact de la TIS et de l’ED sur les résultats à long terme des interventions sur l’AFS.
Méthode |
Une base de données sur les patients ayant bénéficié d’un traitement endovasculaire au niveau de l’AFS a été réalisé. Les patients ayant développé soit une TIS traitée par agents lytiques pharmacomécaniques ou une ED ont été sélectionnés et comparés aux patients n’ayant pas présenté ce type de complication (groupe contrôle). Des analyses de survie selon Kaplan-Meier ont été réalisées pour analyser la survenue des évènements au cours du temps, avec une période de suivi de deux ans. L’analyse des facteurs de risques a été réalisée à l’aide d’un modèle de Cox pour les variables dépendant du temps.
Résultats |
818 membres inférieurs ont bénéficié d’un traitement endovasculaire pour une maladie occlusive symptomatique de l’AFS (59% pour claudication et 41% pour douleur au repos et perte tissulaire). Dans le groupe contrôle, 69% ont bénéficié d’une angioplastie, 16% ont bénéficié d’une stenting primaire, et 15% ont bénéficié d’une thérapie par laser/athérectomie directionnelle. Dans le groupe TIS, ces chiffres étaient de 41%, 28%, et 31% respectivement, alors que dans le groupe ED, ils étaient de 35%, 32%, et 33% respectivement. Au total, 3.5% des patients ont présenté une TIS (tous traités par thérapie lytique) et 3.8% une ED (68% traités de façon percutanée et le reste par embolectomie chirurgicale). Les femmes avaient plus de chance de présenter l’un ou l’autre des évènements. En comparaison au groupe contrôle, seulement un tiers des patients présentant une ED ont eu une angioplastie primaire, alors que les autres ont bénéficié d’un stenting primaire ou un traitement par laser/athérectomie directionnelle. Il n’y avait pas de différence entre le groupe contrôle et le groupe ED en terme de perméabilités primaire, primaires assistées ou secondaire. L’ED était associé à un taux de sauvetage de membre significativement plus bas (87 ± 2% vs. 68 ± 8%, pour les groupes contrôle vs. ED, p < 0.05) ainsi qu’à un taux d’indemnité de récidive des symptômes plus bas (73 ± 2% vs. 69 ± 8%, pour les groupes contrôle vs. ED, p < 0.05), alors que la TIS traitée avec des agents lytiques était associée à des taux plus bas de perméabilités primaire (67 ± 2% vs. 37 ± 6% pour les groupes contrôle et TIS, p < 0.01), primaire assistée (77 ± 2% vs. 41 ± 9%, p < 0.01), et secondaire (79 ± 2% vs. 44 ± 9%, p < 0.01). L’option d’un traitement chirurgical ou percutané de l’ED n’avait pas d’influence sur les résultats. Alors que le lit d’aval jambier n’avait pas d’influence sur le taux de perte de membre, il était significativement associé à une réduction de la perméabilité artérielle après TIS.
Conclusion |
La survenue d’une ED durant les interventions sur l’AFS est associée à une augmentation du taux de perte de membre, et ce indépendamment du lit d’aval préopératoire et de l’intervention qui s’ensuit alors que l’utilisation d’une thérapie lytique pharmacomécanique pour TIS est associée à une diminution du taux de perméabilité mais des taux inchangés de sauvetage de membre et de récidive des symptômes.
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Vol 24 - N° 1
P. 14-23 - janvier 2010 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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