Le syndrome des bâtiments malsains (SBM) désigne un ensemble de symptômes non spécifiques (oculaires, oto-rhino-laryngologiques, neurosensoriels et généraux) présentés consécutivement par plusieurs personnes occupant un même bâtiment. Il s'agit le plus souvent d'un bâtiment professionnel, mais un bâtiment scolaire peut également être concerné. La prévalence du syndrome des bâtiments malsains est difficile à apprécier, car il comporte un phénomène d'autoamplification des symptômes à partir d'un cas index. Aucun facteur étiologique précis n'est mis en évidence pour expliquer l'origine et la physiopathologie de ce syndrome. Toutefois, de nombreux facteurs déclenchants sont suspectés : facteurs physiques, chimiques et psycho-organisationnels. En outre, le syndrome des bâtiments malsains semble se développer sur un terrain prédisposant ; certains facteurs sont évoqués tels que le sexe, l'âge et le terrain atopique. Le diagnostic est retenu après avoir éliminé une maladie liée aux bâtiments dont l'agent étiologique est clairement identifié. Dans les bâtiments professionnels, la prise en charge d'un syndrome des bâtiments malsains relève des compétences du médecin du travail et de son équipe. Ces derniers agissent pendant et après la crise. Le premier objectif est de déterminer le ou les facteurs favorisants potentiels afin de procéder dans les plus brefs délais aux corrections adéquates. Dans un second temps, le médecin du travail met en place un plan de prévention afin d'éviter une récidive des symptômes. Dans le cadre d'un établissement scolaire, cette prise en charge est similaire à celle des bâtiments professionnels si les moyens médicaux le permettent.