Les unités de soins palliatifs classées dans le secteur « médecine chirurgie obstétrique » sont financées par la tarification à l’activité. Ce financement paraît avantageux mais la Caisse primaire d’assurance maladie peut effectuer des contrôles afin de s’assurer de l’adéquation entre le séjour contrôlé et les soins donnés. Les médecins contrôleurs disposent pour ce faire de recommandations de l’organisme payeur. Cet article relate le contrôle effectué à l’unité de soins palliatifs de Saint-Malo à l’automne 2009. Il ressort de cette expérience une divergence d’appréciation de la notion même de « soins palliatifs ». Des questions se posent alors : faut-il calquer nos soins sur les recommandations de la Caisse où les soins paraissent devoir être systématisés, ou faire valoir nos valeurs humanistes ? Parmi les pistes à explorer : toujours donner du sens aux soins ; un rapprochement des professionnels de soins palliatifs et de l’organisme payeur afin de proposer un outil adapté à ces contrôles.

Palliative care units classified in the sector “medecine surgery obstetrics” are financed by activity rating. This financing appears advantageous but the Primary Health Insurance can carry out controls to make sure of the adequacy between the controlled stay and the care given. To do so, the doctors controllers have recommandations from the payment department. This article reports the control carried out with the palliative care unit of Saint-Malo in autumn 2009. It appears from this experience a divergence of appreciation of the concept of “palliative care” itself. Questions arise then: shall we do or work close to the recommandations of the Primary Health Insurance where the care appears to have to be systematized, or to put forward our humanistic values? Among tracks to be explored: always give sense to the care, a bringing together of palliative care professionnals and payment department in order to propose an adapted tool for these controls.