Stratégie de dépistage des pathologies nasosinusiennes chez les travailleurs exposés aux poussières de bois dans une région du Nord-est de l’Algérie - 08/09/10
Sinonasal diseases and occupational exposure to wood dust: A medical screening strategy in an Algerian province
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Summary |
Aim of the study |
The aim of our second study was to establish a screening strategy for sinonasal diseases in workers exposed to wood dust.
Methods |
The workers exposed to wood dust in Sidi Bel Abbès province were registered with the health insurance of non-salaried workers. Among the 103 joinery companies contacted, only 87 agreed to participate in our survey. Among the 634 workers of these companies, 413 were selected joiners according to the major inclusion criteria. They all benefited from clinical and spirometric examination, anterior rhinos copy and standard facial sinuses X-ray. The population was divided into two groups. The first group consisted of the workers with an inflammatory nasal mucosa with polyps or other abnormalities seen on anterior rhinos copy. The latter were sent to an ENT specialist for nasal fibroscopy. The second group was represented, on one hand, by workers exposed to wood dusts during 20 years and, on the other hand, by those whose’ standard X-ray of facial sinuses showed suspicious images. These workers benefited from a computed tomography.
Results |
With reference to the rhinoscopicy examination and diagnosis of inflammatory disease (44 %) and nasal discharge (23 %), 226 nasal fibroscopies were required; only 65 were achieved. Several abnormalities related to high risk in the company, such as turbinate hypertrophy and nasal congestion were detected, but without significant difference. Out of the 238 CT scans required, only 41 were achieved: 29 were pathological. No tumour was revealed during the screening. Rhinoscopy and nasal fibroscopy examinations were significantly different (McNemar’s test; p<0.01), rhinoscopy was more efficient than scanner to objectify an abnomality. We did not find significant differences between X-ray and sinus CT scan in detecting sinonasal diseases.
Conclusion |
In this study, we have been able to show that the acceptability of rhinoscopy and X-rays of the facial sinuses was greater than that of nasal fibroscopy and CT-scan. These two latter explorations show that low adherence are invasive and expensive. It is therefore possible to develop a new screening strategy that makes the economy of these two examinations without lowering the quality of the screening.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Résumé |
Objectif |
L’objectif principal de cette étude était d’établir une stratégie de dépistage des pathologies nasosinusiennes chez les travailleurs exposés aux poussières de bois dans une région située au Nord-est de l’Algérie.
Méthodes |
Les travailleurs exposés aux poussières de bois de la région de Sidi Bel Abbès ont été recensés auprès de la Caisse d’assurance maladie des travailleurs non salariés (Canos). Parmi les 103 entreprises du bois affiliées, seules 87 ont répondu positivement à notre enquête. Parmi les 634 travailleurs de ces entreprises, 413 menuisiers ont été retenus. Ils ont tous bénéficié d’un examen clinique et d’une spirométrie, d’une rhinoscopie antérieure et de radiographies standard des sinus de la face. Deux groupes ont été constitués : le premier groupe comprend des salariés ayant une muqueuse nasale inflammatoire, avec des polypes ou des anomalies à la rhinoscopie antérieure, ces derniers étant adressés à un médecin ORL pour nasofibroscopie. Le deuxième groupe comportait les sujets dont les radiographies standard des sinus de la face objectivaient des images suspectes, ils bénéficiaient d’une tomodensitométrie.
Résultats |
Quatre cent treize salariés ont bénéficié de l’examen rhinoscopique avec découverte de lésions inflammatoires chez 182 d’entre eux (44 %), d’un écoulement nasal chez 95 patients (23 %) et d’hypertrophie des cornets dans 29 cas (7 %). Parmi les 226 nasofibroscopies demandées, seules 65 ont été réalisées ; 101 patients ayant refusé d’emblée et 59 travailleurs ne s’étant pas présentés. Parmi les 238 scanners demandés, 131 patients ont refusé d’emblée cet examen et 44 n’ont pas respecté le jour de leur rendez-vous. Sur les 41 scanners réalisés, 29 objectivent des pathologies essentiellement infectieuses sans qu’aucune lésion tumorale ne soit décelée. Les performances des examens rhinoscopiques et nasofibroscopiques diffèrent significativement (test de χ2 de Mac Nemar pour séries appariées ; p<0,01), la rhinoscopie étant plus performante que le scanner pour objectiver une anomalie. On ne retrouve pas de différence significative entre la radiographie des sinus et le scanner dans le dépistage de pathologies nasosinusiennes.
Conclusion |
L’acceptabilité et la faisabilité de la nasofibroscopie et la tomodensitométrie sont médiocres au sein de la population étudiée. Par ailleurs, ces examens sont invasifs et coûteux et ne présentent pas une sensibilité supérieure dans le cadre du dépistage des pathologies nasosinusiennes. Il est donc envisageable d’élaborer une nouvelle stratégie de dépistage qui fasse l’économie de ces deux examens sans pour autant amoindrir la qualité du dépistage.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Keywords : Sinonasal diseases, Wood dust, Medical screening
Mots clés : Pathologies nasosinusiennes, Poussières de bois, Dépistage
Plan
Vol 71 - N° 4
P. 653-659 - septembre 2010 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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