Lésions prénéoplasiques de l'anus - 10/08/10


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Résumé |
L'infection à human papilloma virus (HPV) est la première infection sexuellement transmissible dans le monde. Tous les HPV ont un tropisme pour les épithéliums épidermoïdes et ils sont responsables, selon leur type, des verrues vulgaires ou de maladies sexuellement transmissibles (HPV 6 et 11 bénins ; HPV 16, 18 oncogènes). L'infection HPV, très fréquente lors des premiers rapports, est rapidement résolutive. La persistance du virus est favorisée par le type HPV 16, l'infection par le virus de l'immunodéficience humaine (VIH) et l'immunosuppression de manière générale. Le cancer de l'anus est un cancer rare, mais dont la fréquence augmente, pour lequel une infection par HPV est trouvée dans près de 90 % des cas et dont le risque est multiplié par dix à 30 en cas d'infection par HPV 16 ou 18. De plus, les facteurs de risque du cancer épidermoïde de l'anus sont communs à ceux de l'infection HPV. Comme dans les localisations génitales, l'infection à HPV à l'anus revêt principalement deux formes cliniques : les condylomes acuminés et les condylomes plans qui sont trouvés chez 10 % à 34 % des patients infectés par le VIH selon les études et selon la pratique ou non de rapports anaux, contre moins de 2 % chez les patients non infectés par le VIH. Les condylomes sont des lésions précancéreuses car la dysplasie, lésion prénéoplasique, survient plus fréquemment à leur niveau qu'en muqueuse saine. La dysplasie anale est classée selon la sévérité des atypies cytonucléaires en anal intraepithelial neoplasia (AIN) I à III correspondant à une dysplasie de bas à haut grade. Ses facteurs de risques sont identiques à ceux des condylomes et elle survient préférentiellement en cas de condylome intracanalaire. Les progrès thérapeutiques concernant le VIH n'ont pas permis de réduire l'incidence des dysplasies de haut grade. Il est donc nécessaire de dépister les condylomes par anuscopie chez ces patients, de rechercher les autres localisations, de dépister le partenaire et d'informer le patient sur le mode de contamination, le haut risque de récidive nécessitant un suivi proctologique. Les traitements des condylomes reposent sur l'Imiquomod et l'électrocoagulation, l'exérèse étant réservée à l'analyse histologique en cas de suspicion de dysplasie. La photothérapie dynamique est en évaluation.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Cancer anal, HPV, Épithélium épidermoïde, Condylome, Dysplasie, AIN, VIH, Dépistage
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