Coût de la prise en charge de l’IRCT en France en 2007 et impact potentiel d’une augmentation du recours à la dialyse péritonéale et à la greffe - 19/07/10
Résumé |
Introduction |
Cette étude estime les coûts de prise en charge pour l’assurance maladie en 2007 des malades en insuffisance rénale chronique terminale (IRCT) selon les modalités de suppléance.
Patients et méthodes |
La suppléance de chaque bénéficiaire du régime général (77 % de la population) a été identifiée dans le Système national d’information inter-régimes de l’assurance maladie (Sniiram) par un algorithme basé sur les diagnostics hospitaliers, les remboursements des actes et immunosuppresseurs.
Résultats |
Extrapolé à l’ensemble des régimes, le nombre de malades en suppléance était de 60 900 fin 2007 dont 30 900 par hémodialyse (HD) (51 %), 2600 par dialyse péritonéale (DP) (4 %) et 27 300 greffés (45 %). Ceux sous dialyse avaient plus souvent une couverture médicale universelle complémentaire (CMUC). Selon les régions, la part de malades en DP était comprise entre 0 et 26 % et celle des greffés de 19 à 57 %. Le coût global de la prise en charge des malades était de quatre milliards d’euros dont 77 % pour l’HD. Le coût moyen annuel par malade était de 64 k€ pour la DP, 89 k€ pour l’HD, 86 k€ l’année de la greffe rénale, puis 20 k€ les années suivantes. L’augmentation de la part de DP à 25 % des dialysés permettrait une diminution annuelle de 155 millions d’euros et celle de 900 greffes de donneurs vivants par an, sur dix ans, une diminution de 2,5 milliards d’euros.
Conclusion |
La croissance de l’IRCT et son coût élevé nécessitent une information des malades et des professionnels sur les suppléances plus autonomes et moins coûteuses mais aussi sur d’autres alternatives face à la pénurie croissante de greffons.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Abstract |
Introduction |
This study estimates the costs for the national health insurance in 2007 of the patients with end-stage renal disease (ESRD) according to therapies modalities.
Method |
Data for all patients covered by the general health insurance scheme (77% of the French population) from hospital discharge and outpatients reimbursement databases were linked. ESRD therapies were identified using an algorithm mainly based on discharge diagnosis and immunosuppressive drugs refunds.
Results |
Extrapolated to all French population at the end of 2007, 60,900 patients had an ESRD therapy: 30,900 were treated on haemodialysis (HD) (51%), 2600 on peritonea dialysis (DP) (4%) and 27,300 had a kidney transplant (45%). Patients with dialysis therapies had more often complementary universal coverage for low earners. According to the French regions, patient treated with DP were between 0 to 26% and 19 to 57% for those with a transplant. The total refund cost for National Health Insurance was four billion € of which 77% for HD. Annual mean costs per patient were 64 k€ for DP, 89 k€ for HD, 86 k€ for the year of transplantation and 20 k€ for the following years. A 25% increase of DP would allow a decrease of the annual cost of 155 millions € and 900 transplantations more each year during 10 years a decrease of 2.5 billions €
Conclusion |
The increase of ESRD prevalence and its total cost require patients and professionals information and formation about the less expensive and more autonomous therapies and others alternatives facing the lack of kidney transplants from deceased donors.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Insuffisance rénale chronique terminale, Hémodialyse, Dialyse péritonéale, Greffe rénale, Coûts
Keywords : End stage renal disease, Hemodialysis, Peritoneal dialysis, Kidney transplantation, Living donor, Cost analysis
Plan
Vol 6 - N° 4
P. 240-247 - juillet 2010 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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