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Les difficultés du transfert des connaissances scientifiques à la pratique clinique - 07/07/10

Doi : KINE-07-2010-10-103-1779-0123-101019-201002991 

Cyril Duclos

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La recherche biomédicale a pour but ultime l’amélioration de la santé des citoyens. Cependant, l’utilisation des données scientifiques en pratique clinique, i.e. la pratique basée sur les données probantes, reste limitée. Cette pratique basée sur les données probantes nécessite l’évaluation de la qualité des données scientifiques qui rapportent les résultats d’études cliniques. L’exemple de l’utilisation peu répandue des vibrations musculaires en réadaptation physique, malgré plusieurs résultats encourageants, est discuté pour montrer l’importance d’un bon niveau de preuve d’efficacité. Par ailleurs, le transfert des connaissances peut également être limité par différents facteurs, personnels, organisationnels et de formation professionnelle. Les moyens actuellement envisagés afin que les travaux de recherche ne restent pas confinés aux revues scientifiques, mais qu’ils se répandent dans la pratique professionnelle, prônent une approche spécifique à chaque situation, en fonction des barrières présentes dans le milieu considéré. Finalement, l’orientation de la formation initiale au niveau maitrise, voire doctorat, est une solution mise en place récemment dans plusieurs pays pour favoriser la pratique basée sur les données probantes. Les résultats de cette politique seront mesurables seulement dans quelques années.

Niveau de preuve : non adapté

The ultimate goal of biomedical research is to improve the population’s health. Nevertheless, the use of scientific data in clinical practice, i.e. evidence-based medicine, is still limited. Evidence-based medicine requires an assessment of the quality of scientific data collected in clinical studies. The example of the very limited use of muscle vibrations in physical rehabilitation despite encouraging results from several studies is discussed here to illustrate the importance of a high level of proof of efficacy. In addition, transferring scientific knowledge can also be limited by other factors related to personal, organizational and educational barriers. Different methods developed to ensure that scientific research gets beyond primary publication in specialized journals still remain to be widely applied in clinical practice. These methods advocate a specific approach for each situation, depending on the barriers present in the environment under consideration. Finally, in several countries, guidelines for professional education, on the masters or doctoral level, have favored the application of evidence-based medicine. The results of this new policy should be measurable in upcoming years.

Level of evidence : not applicable


Mots clés : Échange des connaissances , Stimulation proprioceptive , Rééducation

Keywords: Knowledge transfer , Proprioceptive stimulation , Rehabilitation


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Vol 10 - N° 103

P. 49-54 - juillet 2010 Retour au numéro
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