Le développement des techniques microchirurgicales a permis d'envisager une chirurgie directe des troncs nerveux après section ou une réparation par une greffe secondaire. Ces techniques donnent des résultats dans l'ensemble satisfaisants mais très variables. Plusieurs facteurs semblent intervenir dans le résultat : la qualité de la suture avec un affrontement qui doit être aussi bon que possible, mais celui-ci ne reste que " global " et il est difficile d'obtenir un affrontement fascicule par fascicule. L'orientation de ceux-ci après section est d'ailleurs impossible à retrouver et, même après suture semblant techniquement satisfaisante, les résultats sont parfois décevants, voire nuls. Après greffe nerveuse les résultats sont encore plus aléatoires et, outre la longueur du greffon, dépendent de plusieurs facteurs : en fonction du nerf, l'on considère le nerf musculocutané par exemple comme un " bon nerf ", le nerf cubital comme un " mauvais nerf ". L'âge intervient également et peut être un potentiel individuel de régénération nerveuse. Malheureusement, la chirurgie ne peut qu'essayer d'améliorer au maximum la qualité de la suture, le neurologue ou le neurophysiologiste ayant pour but de trouver le moyen d'améliorer la qualité de la régénération.

Actuellement deux techniques principales sont utilisées en chirurgie nerveuse : la " suture traditionnelle " utilisant des fils microchirurgicaux et la suture par colle biologique. Plus récemment, la " soudure " utilisant un laser a également été employée. Nous envisagerons les résultats expérimentaux de chacune de ces trois techniques, avec leurs avantages et leurs inconvénients respectifs, avant de décrire la technique actuellement employée.

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