Endocardite infectieuse : quoi de neuf ? Recommandations de l’European Society of Cardiology (ESC) 2009 - 09/06/10
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Points essentiels |
Malgré la rareté de cette maladie (3 à 10 cas / 100 000 personnes /an), la mortalité de l’endocardite infectieuse (EI) reste très élevée (10–26 % de mortalité hospitalière).
Son profil épidémiologique a changé, avec l’émergence de nouveaux facteurs prédisposants (matériels intracardiaques, lésions valvulaires dégénératives, toxicomanes) et surtout l’importante augmentation de la fréquence des endocardites nosocomiales, en rapport avec la multiplication des gestes invasifs à risque de bactériémie, représentant ainsi désormais jusqu’à 30 % de toutes les EI.
Il n’y a pas de preuve scientifique de l’efficacité de la prophylaxie antibiotique lors des procédures à risque chez l’homme. Les nouvelles recommandations européennes, proposent de réduire l’antibioprophylaxie aux situations les plus à risque d’endocardite, les prothèses valvulaires, les patients ayant des antécédents d’EI, et les cardiopathies congénitales cyanogènes non ou incomplètement corrigées, et cela uniquement lors des procédures dentaires à risque.
Les nouvelles recommandations européennes insistent sur le rôle majeur de la prévention, c’est-à-dire l’amélioration de l’hygiène dentaire et sur la nécessité de consulter régulièrement son dentiste lorsqu’on est porteur d’une cardiopathie à risque.
L’échographie transthoracique et l’échographie transoesophagienne sont complémentaires et doivent être toutes deux pratiquées dans la majorité des cas d’EI suspectée ou confirmée.
Le traitement repose sur la combinaison d’une antibiothérapie prolongée et, chez la moitié des patients, sur le traitement chirurgical.
Les 3 principales complications de l’EI sont également les 3 principales indications chirurgicales : l’insuffisance cardiaque, l’infection non contrôlée, et les embolies systémiques.
Les nouvelles recommandations insistent pour la première fois sur le « timing » de la chirurgie. La tendance actuelle est en faveur d’une chirurgie plus précoce privilégiant la réparation valvulaire.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Key points |
Infective endocarditis (IE) is a severe form of valve disease still associated with a high mortality (10–26 % in-hospital mortality). IE is a rare disease, with reported incidences ranging from 3 to 10 episodes/100,000 people per year.
The epidemiological profile of IE has changed over the last few years, with newer predisposing factors – valve prostheses, degenerative valve sclerosis, intravenous drug abuse (IVDA), associated with the increased use of invasive procedures at risk for bacteremia. Health care-associated IE represents up to 30 % cases of IE, justifying aseptic measures during venous catheters manipulation and during any invasive procedures.
There is a lack of scientific evidence for the efficacy of infective endocarditis prophylaxis. Thus, antibiotic prophylaxis is recommended only for patients with the highest risk of IE undergoing the highest risk dental procedures.
Good oral hygiene and regular dental review have a very important role in reducing the risk of IE.
Echocardiography and blood cultures are the cornerstone of diagnosis of IE. TTE must be performed first, but both TTE and TEE should ultimately be performed in the majority of cases of suspected or definite IE.
The treatment of IE relies on the combination of prolonged antimicrobial therapy and - in about half patients - surgical eradication of the infected tissues.
The 3 main complications of IE indicating early surgery are heart failure (HF), uncontrolled infection, and prevention of embolic events.
HF is the most frequent and severe complication of IE. Unless severe comorbidity exists, the presence of HF indicates early surgery.
The new guidelines give for the first time informations not only on the indications of surgery, but also on the timing of surgery.
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Vol 39 - N° 6
P. 704-709 - juin 2010 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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