L’index de pression systolique dans un premier bilan d’hypertension : outil diagnostique de choix de la coarctation aortique. Un cas rapporté - 24/05/10
Résumé |
Un jeune homme de 24 ans, né au Sénégal et arrivé en France à l’âge de 18 ans, est adressé dans notre centre pour un premier avis sur une hypertension du sujet jeune. Il ne présente aucun antécédent médicochirurgical notable. Son seul facteur de risque cardiovasculaire était son hypertension. Une mesure ambulatoire de pression artérielle sous monothérapie retrouve une pression artérielle d’environ 155/90 mmHg le jour et la nuit. L’examen clinique retrouve une volémie normale, des bruits du cœur réguliers sans souffle précordial, tous les pouls périphériques sont perçus. L’auscultation des trajets vasculaires révèle ni souffle fémoral, ni cervical ni abdominal. Une mesure systématique de l’index de pression systolique (IPS) retrouvait des chiffres abaissés de façon bilatérale à 0,8. L’électrocardiogramme déroule un rythme de commande sinusale, indice de Sokolow à 39mm. L’échocardiographie ne retrouve pas d’hypertrophie ventriculaire, une aorte ascendante non dilatée, une IAO de bas grade. Devant la présence d’un IPS abaissé de façon symétrique, un angioscanner thoracique confirme la suspicion diagnostique de coarctation de l’aorte. La mesure de l’IPS dans un premier bilan d’hypertension permet de rechercher une éventuelle artériopathie asymptomatique. Il a été également dans ce contexte un outil diagnostique important. Son faible coût, sa rapidité et sa simplicité d’exécution en font un outil indispensable dans la gestion d’une population d’hypertendus. Il pourrait également être employé dans des populations où le dépistage systématique de la coarctation ne se fait pas à la naissance et dépister les patients nécessitant des examens complémentaires.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
A 24-year-old African who had been living in France for few years first consulted at our institution for severe systemic hypertension. He had no prior medical or surgical history. The patient was strictly asymptomatic. Except for systemic hypertension at both arms, the basic physical examination was normal with no cardiac murmur and no pulse deficit. A 24-hour ambulatory blood pressure monitoring performed before the consultation confirmed the presence of systemic hypertension with a mean blood pressure at 155/90mmHg during the day and also during the night under anti-hypertensive treatment. Ankle-brachial index measurement was low at 0.8 at both legs. Subsequently, a trans-thoracic echocardiography (TTE) and an aortic CT-scanner were performed. The TTE did not find any abnormalities including no aortic dilatation or no ventricular hypertrophy. The CT-scanner revealed a partial aortic coarctation. The patient underwent aortic surgery and recovered in few days with quite normal blood pressure under medical treatment. In conclusion, systematic ankle-brachial index is useful and recommended in every patient at first visit for systemic hypertension. Its safety and simplicity make it an essential tool in the management of systemic hypertension especially in populations with no systematic screening of aortic coarctation in childhood. It was in the present case very useful for the final diagnosis and treatment. In addition, it is an efficient tool to screen patients with asymptomatic peripheral artery disease and it can help for stratification of cardiovascular risk.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Index de pression systolique, Hypertension artérielle, Coarctation aortique
Keywords : Ankle brachial index, Hypertension, Aortic coarctation
Plan
Vol 35 - N° 3
P. 175-178 - juin 2010 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.