Le suivi de nos arthroplasties repose sur l’examen clinique et radiologique. La surveillance réalisée s’intéresse à deux entités : le couple os–prothèse et le couple de frottement prothétique. Ainsi, deux paramètres vont être primordiaux : l’usure et l’intégration osseuse. L’analyse radio-stéréométrique, développée en Suède au milieu des années 1970, trouve actuellement toute sa place dans ce domaine. La méthode consiste à réaliser deux radiographies simultanées d’un même implant sous deux angles différents, une cage de calibration étant placée en arrière de l’arthroplastie à étudier. Il est ensuite possible grâce aux algorithmes de géométrie projective et après avoir marqué l’os par l’insertion de billes de tantale, de calculer sur deux examens consécutifs : la migration d’un implant dans l’os et la pénétration d’un implant dans l’autre. La précision, ainsi que l’exactitude de la mesure en font l’examen de référence en recherche clinique. Les évolutions techniques, ainsi que l’apport de l’imagerie numérisée ont largement concouru à la diffusion actuelle de la technique. La mesure RSA est actuellement largement utilisée dans l’analyse de la micromobilité des implants de hanche et de genou. Elle est également la référence dans la mesure de la pénétration de la tête fémorale dans la pièce cotyloïdienne (reflet de l’usure et du fluage). On retrouve également des indications moins fréquentes dans l’étude des arthroplasties d’épaule, des arthroplasties unicompartimentales de genou, des ostéotomies tibiales, des arthrodèses vertébrales…